Quel avenir pour la chose religieuse en Tunisie ? La question a été l'objet d'une rencontre entre M. Noureddine Khadmi, ministre des Affaires religieuses et des représentants de partis politiques. Le radicalisme religieux était le principal sujet de débat ayant amené Ahmed Khaskhoussi du parti MDS à rappeler que la religion ne doit pas être instrumentalisée à des fins politiques. De même pour Habib Ziadi du PCOT qui s'est indigné de voir que toute l'attention de l'opinion publique a été orientée vers des débats vains sur l'identité arabo-musulmane, alors que la question est résolue d'avance. « Des fauteurs de troubles renchérissent sur la question de l'identité alors que la Tunisie est arabo-musulmane du fait de son appartenance depuis l'ère du temps au monde arabo-musulman. D'autres questions plus urgentes attendent les Tunisiens », explique-t-il. Notre relation avec le religieux se limite-t-elle à l'habit qui désormais fera des Musulmans et ceux qui le sont moins ? Notre relation à la divinité se mesure-t-elle à nos allers-retours aux mosquées ? Ces questions et autres nous hantent tant les « fous d'Allah », qui une année auparavant étaient peu visibles, veulent, aujourd'hui et à tout prix imposer leurs dictats. Ceux de l'apparence, bien entendu, car ces derniers ne sont d'aucune force de persuasion pour guider notre spiritualité ou pour nous amener vers le repentir. Concernant les prêches du vendredi, le secrétaire général du parti de la Réforme et du développement, Mohamed Goumani, a appelé ceux qui nous gouvernent à hisser le niveau du discours religieux, en faisant appel à des connaisseurs en la matière. Selon le quotidien « Le Temps », M. Goumani a souligné le dénominateur commun religieux qui caractérise les Tunisiens et qui ne devrait pas dévier de la ligne de la modération.