A la maison de la culture Ibn Rochd de Menzel Abderrahman, l'on a inauguré une salle Manoubi Boussandel, en hommage à cette grande figure de l'art plastique disparu récemment. La salle a accueilli une conférence sur le thème de la littérature carcérale comparée organisée conjointement par cette même maison de la culture et l'association « Al Manhel » de Menzel Abderrahman. Ont animé cette manifestation qui a enregistré une remarquable présence des professeurs de lettres qui ont soumis à l'examen et à l'analyse comparative trois ouvrages de Fethi Ben Haj Yahia, de Med Salah Fliss et de Samir Sassi. Les deux premiers livres (édités en 2009 et 2010, respectivement) traitent de l'expérience carcérale du groupe « Perspectives » qui a souffert de l'oppression du régime de Bourguiba, à la fin des années soixante et soixante-dix. Le troisième, paru en 2011, relate l'amère et rude épreuve de son auteur, prisonnier islamiste, dans les geôles de Ben Ali. Ces prisonniers d'opinions sous deux régimes différents décrivent les conditions de leurs détentions en y portant un regard lucide, rendu plus aigu avec le recul et par la maturité intellectuelle de leurs auteurs. Des écrits qui ont valeur de documents.