Lors des travaux de la première session ordinaire de l'année 2012 du conseil municipal de Bizerte, nombre de questions ont été soulevées dont celle de la propreté et de l'hygiène a été la plus intensément débattue. A juste titre d'ailleurs puisque la ville, aujourd'hui, ressemble à un gigantesque dépotoir et que la collecte ne se fait plus que sporadiquement, au grand dam des citoyens qui se font violence de se débarrasser de leurs ordures n'importe où et n'importe comment. L'on a bien exposé les raisons de la persistance de la situation : fermeture du centre de collecte de la Pêcherie, la dégradation très avancée de la route menant vers la décharge contrôlée, les reprises inopinées des sit-in et des grèves, les pannes récurrentes des équipements,…cependant, au niveau de la résolution du problème, l'on n'a nullement dépassé les expressions des vœux pieux et des recommandations : accélération des démarches pour trouver une solution aux problèmes du centre de transformation de la Pêcherie, « car, assure-t-on, la solution du choix de l'ex-fourrière comme centre de collecte provisoire n'est plus supportable pour les riverains. » On s'en serait douté ! Les débats sur cette question n'ont pas dépassé le niveau des « promesses » dont on jurera, sans aucun risque de se tromper qu'elles ne seront pas tenues. Enfin, pas de sitôt ! Car, la réouverture de la décharge contrôlée pour laquelle des millions de dinars ont été dépensés n'est nullement acquise, quand bien même l'ANGED n'y verra aucun inconvénient, car cette décision se heurte, comme l'on sait au refus des citoyens qui voient dans l'exploitation du site « une source de nuisances et un danger potentiel pour leur santé ».