Après une absence et un silence de plusieurs mois, la députée du mouvement Ennahdha, Souad Abderrahim, revient sur le devant de la scène médiatique tunisienne. Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Hakaik, Mme. Abderrahim a précisé qu'elle avait reçu une proposition de la part du gouvernement Jebali, même avant l'annonce des résultats de l'Assemblée nationale constituante, ANC, pour occuper un poste ministériel : « Je me suis excusée et j'ai refusé cette offre. A cette date, je n'étais pas encore prête à marquer mon retour sur la scène politique après une absence de plus de 20 ans. Toutefois, j'avais besoin d'un petit rodage : un peu de conseils, d'expérience…pour être plus compétente et accomplir mes missions comme il faut. En outre, j'ai déposé ma candidature pour que le peuple me choisisse en tant qu'une députée et pas une ministre. J'ai préféré garder ma neutralité ». Egalement présidente de la Commission des Droits et Libertés et des Relations extérieures avec l'ANC, la députée a ajouté qu'en cas d'un remaniement ministériel, elle est prête, aujourd'hui, à accepter un poste ministériel, si cette affaire va mieux servir l'intérêt du pays : « Je sens que notre pays a un manque remarquable en ce qui concerne la présence féminine dans la composition du gouvernement ». A une question sur la présence limitée de la femme dans seulement deux postes ministériels (ministre de la Femme et ministre l'Environnement), Mme. Abderrahim a indiqué qu'elle est contre cette tradition : « Je vais vous mener de surprise en surprise. J'ai une forte volonté d'occuper le poste de la ministre de l'Intérieur. Je souhaite une vraie proposition pour ce poste. La femme a le droit de gérer un ministère de souveraineté. Aujourd'hui, quand j'ai réellement compris qu'est ce qu'un ministère de l'Intérieur, je confirme que ne suis pas encore prête pour ce poste ».