Le rapport de «Global Financial Integrity (GFI)» sur l'état des flux financiers illicites des pays en développement entre 2001 et 2010, a révélé que les flux illicites font perdre près de 4,42 milliards d'euros aux pays en développement en échappant au contrôle fiscal. Dans ce bilan, la région MENA (Middle East and North Africa) tient le haut du pavé du classement en termes de croissance de ces flux avec une progression de 26,3% durant la période étudiée tandis que le vieux continent voit ce phénomène croître de 3,6%. Corruption, évasion fiscale et autres activités illicites expliquent ces sorties de capitaux. Au top 10 des pays avec un plus haut taux de flux financiers illicites cumulatifs durant la période on trouve la Chine. Les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord ne se trouvent pas si éloignés des premières places. La Syrie est le premier pays méditerranéen à apparaître au classement à la 22ème place pour un flux financier illicite d'environ 2,5 milliards d'euros sur la période étudiée, suivi de très près par l'Egypte à la 23ème place de 2,3 milliards d'euros et la Turquie à la 25ème place avec 2,2 milliards d'euros. Le Liban se classe à la 30ème place (1,6 milliard d'euros) suivi par l'Algérie à la 41ème place (1,1 milliard d'euros), le Maroc 45ème avec 966 millions d'euros et la Libye 54ème avec 679 millions d'euros. Les autres pays MENA arrivent loin derrière avec la Jordanie (116ème avec 66 millions d'euros) et la Tunisie à la 128ème place avec 23 millions d'euros.