Champion de la région MENA (Middle East North Africa), Bahreïn est le seul pays arabe à figurer dans le TOP 20 mondial en matière de liberté économique, selon l'index de la «Heritage Foundation». Avec un score de 76,3, largement au-dessus de la moyenne mondiale, ce minuscule émirat du Golfe figure en 13ème position du classement 2010, après avoir amélioré son score de 1,5 point par rapport à 2009. Selon l'Index de liberté de Liberté Economique 2010, si Bahreïn qui accueille de nombreuses multinationales travaillant sur la région du Golfe-est devenu l'une des économies de la région les moins dépendantes du pétrole, et «un hub financier et le leader régional dans la liberté économique», c'est parce qu'il a mis en uvre des réformes structurelles, initié une ouverture au commerce global», instauré un régime de la TVA compétitif, développé un secteur financier sophistiqué «qui facilite le flux de capital et l'investissement», mis en place un système de communication et de transport moderne, et un «dispositif légal fiable». Pour accéder à la 13ème place à l'échelle mondiale, Bahreïn a réalisé sur les dix libertés mesurées par l'index de la Heritage Foundation des scores pour la plupart largement supérieur à la moyenne mondiale. Sa meilleure performance cet émirat dirigé par l'Emir Cheikh Hamad Bin Issa Alkhalifa l'enregistre dans la liberté fiscale avec un score avoisinant les 100 points (99.9). Ce qui s'explique par le fait que le gouvernement Bahreïni qui, historiquement, n'a pas instauré de taxe sur le revenu personnel, prélève une taxe de 1% pour les nationaux et de 3% pour les expatriés travaillant pour des entreprises comme moyen de financer la formation. A l'exception des compagnies pétrolières tenues d'acquitter une taxe de 46%, -les entreprises ne subissent pas de prélèvements fiscaux. Bahreïn est également bien noté (89.4) en matière de liberté du travail il n'y a pas de salaire minimum légalement imposé-, de liberté du commerce (82,9), de dépenses gouvernementales équivalentes à 25,3% du PNB-, et de liberté financière (80) avec 400 banques et institutions financières fournissant un large éventail de services financiers aux investisseurs locaux et étrangers. Il l'est relativement moins en matière de liberté d'entreprendre (77,8) en dépit d'un système légal commercial simple, créer et gérer une entreprise «peut être ralenti par un environnement juridique peu commode»-, de liberté monétaire (73,4) -15 points ont été retirés à Bahreïn sur ce critère en raison du contrôle des prix et des subventions qui faussent les prix locaux de nombreux produits-, de liberté d'investissement (65) l'investissement est restreint dans certains secteurs-, de droits de propriété (60), et, enfin, de liberté par rapport à la corruption selon le rapport, elle affecte «le management des ressources hydrauliques rares» et «certains secteurs significatifs de l'activité gouvernementale manquent de transparence». Malgré ces faiblesses, Bahreïn a pu améliorer son score de 1,5 point lors de ce dernier classement. Et peut espérer en faire autant sinon plus lors du prochain.