Lors de son passage vendredi 18 janvier 2013 sur Express FM, Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères, a exprimé son soutien à la paix et à l'intégrité du territoire malien. Il a dénoncé tous types de menace émanant des groupes terroristes armés. M. Abdessalem a qualifié de « préoccupante » la situation qui prévaut dans cette zone : « Il est exclu que la Tunisie intervienne militairement au nord du Mali. Les Tunisiennes et les Tunisiens doivent prendre leurs responsabilités dans la lutte contre la violence et le terrorisme. Il est indispensable d'isoler les groupes violents. La situation exige une grande vigilance sécuritaire ». En ce qui concerne la découverte d'entrepôts d'armes à Médenine, le ministre a indiqué que cette affaire ne peut susciter que de l'inquiétude. Il a, encore une fois, appelé à la vigilance : « La sécurité est fondamentale, car, sans elle, il ne saurait y avoir ni démocratie ni stabilité ». Rafik Abdessalem a, également, confirmé la participation de jeunes tunisiens à l'assaut d'Al Qaïda contre le centre gazier algérien et démenti l'existence de Tunisiens parmi les otages : « La Tunisie refuse, par principe, que ses enfants prennent les armes dans des conflits qui ne les concernent pas ». Le ministre a dénoncé les informations publiées jeudi soir sur France 2, selon lesquelles l'ancien djihadiste islamiste et un des hommes forts de Libye, en l'occurrence Abdelhakim Belhaj, serait derrière cette opération de commandos. Au sujet du soutien que la Tunisie apporte aux djihadistes islamistes de Syrie et sur son opposition aux djihadistes du nord du Mali, Rafik Abdessalem a indiqué que dans le cas de la Syrie, il s'agit de la lutte d'un peuple pour la liberté et la dignité, tout comme l'avaient fait Tunisiens, Egyptiens et Libyens alors que les djihadistes du Nord du Mali sont des bandes terroristes violentes. Le ministre estime que les pays du Maghreb étaient les plus exposés aux conséquences du conflit malien.