L'Association INARA lance un appel pour le sauvetage d'une école sise à El H'raïria, dans la banlieue ouest de la capitale et dont il ne subsisterait plus que des miettes ayant été systématiquement vandalisée et vidée de ses équipements par des individus sans vergogne. L'appel aux dons a toutes les chances d'être entendu, nos concitoyens ayant invariablement prouvé leur penchant à la bienfaisance et à l'altruisme. Hélas, le cas de cette école n'est pas unique dans le pays qui, aujourd'hui, ne compte plus ses institutions saccagées, ses établissements scolaires particulièrement mis à sac. Rien que dans la région de Bizerte, par exemple, lors des dernières grandes vacances, pas moins d'une douzaine d'écoles urbaines et rurales ont reçu des visites de malfrats qui les ont systématiquement vidés de leurs matériels, même le plus sommaire. La raison en est, l'on s'en doute, une absence totale de gardien. Mais quand bien même un tel homme existerait, son instinct de conservation le dissuaderait de se risquer à défendre ce bien public. Dans la région de Bizerte, aujourd'hui, la faute n'incombe pas seulement aux malfaiteurs, mais bien à l'administration qui, en connaissance de cause, ne lève pas le petit doigt pour la réparation d'écoles qui seraient désertées par les animaux, tellement les conditions de simplement s'y trouver vous exposeraient aux pires dangers. Aujourd'hui, dans la région de Bizerte, de l'aveu même du commissaire régional de l'éducation, plusieurs écoles déplorent l'absence totale d'eau courante, un élément vital. Dans cette région, et certainement dans d'autres, des écoliers manqueront leur rentrée pour différentes raisons dont l'indisponibilité de locaux ou encore le manque de personnel enseignant. Certains élèves ont été déplacés pour aller encombrer des écoles voisines parce que le projet de réparation ou de reconstruction de leur établissement n'a pas démarré en temps voulu. Et l'on en passe et des…pires. Car, l'on aurait aimé que seule l'école d'El Hraïria pose problème. Malheureusement, il est même permis d'assurer que cette école est relativement privilégiée qui bénéficie de la sollicitude d'une association veillant à lui collecter les fonds nécessaires pour sa réhabilitation. Dans d'autres régions dites défavorisées de telles initiatives sont des vœux pieux. M. BELLAKHAL