Le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a annoncé, lors d'une conférence de presse tenue mardi, que le corps de Kamel Gadhgadhi figure parmi les dépouilles des sept terroristes abattus lors des opérations sécuritaires à Raoued, dans le gouvernorat de l'Ariana. Hier, mercredi 05 février, une photo du père de Kamel Gadhgadhi a fait le buzz. Taieb Gadhgadhi semble être seul lors des obsèques de son fils. La scène de ce dernier, assis seul devant son domicile, attendant qu'on lui adresse des condoléances, exprime une tragique fin que ne pouvait imaginer un père pour son fils. Ainsi, malgré le tort qu'a fait subir son fils au pays et les crimes perpétrés à l'encontre de la patrie, Taieb Gadhgadhi a essayé, dans sa première sortie médiatique, de décrire son fils comme un « ange ». Il a indiqué que c'est un bon type et qu'il n'est même pas capable de tuer une poule. Le père a même affirmé avec fierté que Kamel est un diplômé universitaire et qu'il dispose également d'une formation académique aux Etats Unis : « Kamel est resté un moment au chômage avant de s'entrainer avec Moncef Ouerghi, ancien prisonnier et créateur de l'art martial du zmaqtel ». Le père a ajouté, dans une déclaration accordée à Telvza TV, qu'il n'a plus revu son fils depuis le décès de sa grand-mère en 2011. Selon Taieb Gadhgadhi, la vérité sur l'assassinat de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi et sur les événements de Chaambi est disparue avec la mort de son fils : « J'ai préféré que les agents de l'ordre l'arrêtent au lieu de le tuer lorsqu'ils avaient encerclé la maison à Raoued ». Le père a déclaré qu'il n'a pas quitté son domicile pour identifier le corps de son fils. Il a, cependant, confirmé que l'image qui a été transmise à travers les écrans de télévision est celle de Kamel sans aucun doute. Taieb Gadhgadhi a, finalement, demandé qu'on lui rende le corps de son fils pour qu'il puisse l'enterrer.