Il est certain que si les programmes promis et les promesses données avaient été mis à exécution, la race canine errante de Bizerte et de ses proches et lointaines banlieues auraient été décimée. L'on ne compte plus, en fait, les réunions tenues pour examiner les moyens, les meilleurs et les plus efficaces, de lutter contre les chiens errants qui présentent des dangers certains pour la santé et la sécurité des citoyens, grands et petits. De temps à autre, tard dans la nuit, dans les quartiers infestés, l'on perçoit des pétarades nourries et l'on se plaît à croire qu'il s'agit des signes pétaradants de la campagne promise pour traquer et éliminer les hordes de chiens. Cependant quelques jours plus tard, l'on est surpris de relever que beaucoup de ces bestioles ont pu échapper à la maille des « chasseurs »et que de nouvelles meutes du « meilleur ami de l'homme » ont pu se reconstituer pour accroître la peur sur la population. Une nouvelle et énième réunion s'est tenue dernièrement au siège du gouvernorat, avec toutes les parties concernées, au cours de laquelle l'on a renouvelé la détermination de toute la région d' « éradiquer, cette fois, promis, juré, cette engeance ». Tous les moyens, cette fois, nous assure-t-on, seront mobilisés pour une intense campagne qui délivrerait, enfin, la région de ce danger. Doit-on rappeler, en l'occurrence, que selon la direction régionale de la santé de Bizerte, l'on a dénombré quelque 875 attaques de chiens durant le premier trimestre de 2014 et 304 cas pour le seul mois d'avril. Les coûts de traitement ont été estimés 94 mille dinars. La même source a indiqué que durant les quatre premiers mois de 2014, l'on a recensé 26 cas de rage canine malgré une opération de vaccination qui a touché 3930 chiens. Une question lancinante taraude cependant les esprits : « pourquoi plus personne n'arrive à croire à ces promesses ? ». M.BELLAKHAL
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