La rue bizertine, dans son acception la plus large, n'a pas arrêté de manifester sa grogne depuis que des informations faisant état de l'ouverture prochaine de la sucrerie de Bizerte. Mais la raison de son profond mécontentement était que les 500 postes ouvriers à pourvoir pourraient aller à des personnes « étrangères à la région ». Les mécontents faisaient valoir l'argument, somme toute logique, que la priorité dans le recrutement doit impérativement aller « aux enfants de la région », celle-ci regorgeant de compétences et souffrant chroniquement du chômage. L'Association des diplômés chômeurs de la région a menacé de monter au créneau, rappelant les promesses et accords tacites faits par les autorités et par la direction de l'entreprise. Devant ces prémices de colère populaire, Nouri Salem, principal actionnaire et propriétaire du projet, est intervenu pour indiquer que l'usine ouvrirait ses portes début novembre 2014 mais que l'opération d'embauche ne débuterait qu'une fois les travaux achevés et les équipements installés et testés. Comme de juste, M. Nouri a démenti les « bruits qui courent » et qu'aucune intention n'anime la direction de l'usine d'importer de la main d'œuvre d'autres régions et que l'opération de recrutement ne se ferait qu'en étroite coordination avec les autorités régionales de Bizerte et dans la transparence la plus totale. M. Nouri a expliqué à Investir en Tunisie que les employés actuellement présents dans l'usine, outre les 65 employés originaires de la région et dûment recrutés, étaient ses employés, amenés pour prêter main forte en vue de l'ouverture de l'usine. Le responsable a asséné l'argument que la question de proximité de la main d'œuvre constitue un paramètre essentiel pour la réussite d'un projet. Au cours de la même réunion qui s'est tenue au siège du gouvernorat, M. Nouri a rappelé que le volume des sommes investies dans le projet avoisinent les 200 millions de dollars US et qu'il devrait permettre le recrutement de 350 employés dans une première étape, la capacité de recrutement devant atteindre les 500 employés dans une seconde étape et 1000 personnes dans sa phase de plein régime. L'usine produira 500 mille tonnes de sucre dans un premier stade, capacité de production qui atteindra 600 mille tonnes en phase de croisière. La production servira à couvrir les besoins intérieurs, le surplus devant être exporté vers la Libye, le Niger, le Tchad et une partie du marché algérien. M. Nouri a souligné que le projet servira également à réactiver la ligne ferroviaire de la région en expédiant un millier de tonnes quotidiennes de sucre vers la Libye via le sud tunisien. M.BELLAKHAL Commentaires Ajouter un nouveau Ecrire un commentaire Nom: Email:
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