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Tunisie : Privatisation de la STS ; qu'en est il de 1,200 dinars pour le kilo de sucre ?
Publié dans Investir En Tunisie le 02 - 03 - 2010

Le sucre est l'une des matières les plus stratégiques pour un Etat. Avant l'apparition de ce qu'est aujourd'hui la monnaie, les transactions, à savoir les trocs, se faisaient jadis avec le sucre, étant une matière impérissable, donc fiable. De nos jours, le sucre préserve encore ses valeurs, dont celle nutritive.
Les prix de cette matière ont connu la hausse au cours de l'an 2008, à l'instar de toutes les autres matières alimentaires, mais à l'exception, il est le seul produit dont le cours n'a pas régressé. Pourquoi ? Le Brésil, premier producteur mondial de sucre a décidé de mettre la moitié de sa production à la disposition de la production d'énergie, alors que l'Inde, premier consommateur mondial de sucre n'arrive plus à subvenir à ses propres besoins en la matière, ce qui l'a poussé à devenir à son tour un importateur. Cette loi de l'offre et de la demande est devenue encore plus menacée avec des consommateurs chinois qui découvrent le luxe du sucre. Imaginons que chaque chinois commence à mettre un morceau de sucre pour procurer du goût à son café ou à son thé !
En Tunisie, le sucre, n'est plus une matière compensée, depuis 1995. Nonobstant, le prix de cette matière demeure le plus bas dans toute la région du Maghreb. C'est ce qui explique, peut être, pourquoi la consommation du tunisien, avec 32 kilo par an, est la plus hausse dans la région, et peut être même dans le monde. En gros, on consomme chaque année en Tunisie 320.000 tonnes de sucre.
En Tunisie, on ne produit pas le sucre, on importe ou on raffine ce qu'on a importé. L'Office du Commerce Tunisien (OCT) est l'organe qui assure l'importation de 60% des besoins de la Tunisie de la matière, alors que la STS (Société Tunisienne de Sucre) assure l'importation et le raffinage des 40% restant.
Cette dernière a été reléguée à la liste des entreprises tunisiennes concernées par la « politique de désengagement de l'Etat ». La STS, attend ainsi un acquéreur des 68% des parts de l'Etat, détenus entre autres par la CNSS (Caisse Nationale de la Sécurité Sociale avec plus de 40%) et de la BNA (Banque Nationale Agricole avec quelques 11%).
La Société Tunisienne de Sucre a été créée en 1962, elle a fait un nom à la région de Béja ou elle offre de l'emploi à un millier de personnes dont 350 titulaires. Son chiffre d'affaires a toujours été fluctuant. Selon son Directeur Commercial, Mourad Ben Gamra, la meilleure année de l'existence de la STS a été l'année 2004, ou elle a réalisé des gains de 8 Millions de dinars. Et puis c'était la chute vers l'enfer. En 2008, la société a capitalisé des pertes de l'ordre de 17 millions de dinars, alors que les pertes en 2009 « sont moins signifiants » rétorque encore M. Ben Gamra.
Le responsable de la société a expliqué ce mauvais rendement de la société par la politique des prix suivis et non à « une mauvaise gestion de la société ». Etant assez bas, les prix du sucre n'arrivent pas à être suffisant pour garantir la pérennité de la STS surtout lorsqu'on les compare aux cours de la matière dans les bourses internationales. Aujourd'hui même, (mercredi 2 mars 2010), le cours du sucre est de 625 dollars la tonne. A cette raison, si la STS importe la quantité qui lui est assignée, elle accumulera la perte de 148 dinars sur la tonne, soit 44 millions de dinars pour l'ensemble de ses importations. « Certaines fois, nous avons été obligés à vendre à des prix dérisoires, le sucre étant exonéré des impôts, doit payer certains frais dont celui de la douane de 15%. Alors que le prix de la matière a quadruplé dans les bourses internationales, l'Etat demeure encore et toujours gagnant, c'est notre société qui va payer les frais » précise encore M. Ben Gamra.
Selon lui, même si le prix du sucre a connu des augmentations au cours de ces derniers temps, « il devra encore augmenter d'ici le début de 2011, où il sera aux alentours de 1,200 dinar le kilo ». Sans cette augmentation « aucun investisseur privé ne serait capable d'opérer dans un tel milieu ».
N'étant conscient de ce qui passe autour de lui, le consommateur tunisien doit «brûler». Brûler ses nerfs à chaque fois qu'il se rend compte d'une augmentation brusque et sans préavis des prix du sucre, ou faire du sport pour brûler les résidus de tant de sucreries qu'il consomme.
PS ; une boite de Soda bien connue, et qui a fait 6 Millions de gains sur le dos de la STS, contient pas moins de 18 morceaux de sucre. Alors plus de surprises avec le nombre de diabètes et d'obèses que compte la contrée.


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