Lotfi Maktouf, l'ancien conseiller principal du Fond monétaire international, a déclaré que la situation économique de la Tunisie va se détériorer si l'Etat ne limite pas ses dépenses supplémentaires et s'il ne prend pas des mesures sérieuses contre la corruption, la contrebande. Dans une déclaration ce mardi à Express Fm, il a aussi affirmé que la Tunisie est menacée par une deuxième révolte du pain, similaire à celle de 1984, si les choses ne changent pas. Et concernant la relation entre le FMI et la Tunisie, Maktouf a déclaré que les responsables du FMI voudraient soutenir l'expérience démocratique tunisienne et l'aider à réussir, mais, ils demandent aux décideurs et aux partis politiques au pouvoir, de contribuer au combat contre la corruption et la contrebande. Il a ajouté que le soutien du FMI cesserait si la Tunisie ne réussit pas à appliquer les réformes nécessaires. Concernant la loi de finances de 2017, Makhlouf a estimé qu'elle ne porte pas de vision claire des orientations et des grands axes de l'Etat. Il a aussi critiqué le recours à certaines lois qui n'ajoutaient, selon lui, rien à la caisse de l'Etat, comme l'impôt sur les piscines