La Bourse de Tunis a, une fois de plus, déçu les investisseurs. Vendredi, elle a soldé la semaine à 5207,11 points, soit une perte hebdomadaire de 0,83%. Les gains de 2010 ne cessent de se réduire, et s'élèvent, désormais, à 21,33%. Sur les quinze dernières séances, deux seulement ont pu évoluer en territoire vert. Le volume des trois journées de bourse de cette semaine s'est établi à 33,867 MDT, et ce malgré cinq transactions de bloc qui ont drainé 12,116 MDT. A noter que toutes ces opérations ont été réalisées à un prix supérieur, ou au mieux égal, au prix du marché. Généralement porteuses de signes informationnels forts, qui font d'elles d'importantes contributrices au processus de détermination du prix, aucune de ces transactions de taille ne s'est, paradoxalement, positivement répercutée sur l'évolution des cours des titres concernés. Le fait de payer une prime par rapport au prix de référence, et pour une grande quantité, exclut l'hypothèse d'un manque de profondeur du marché. Le CGF avance plutôt l'hypothèse d'un changement d'anticipations de la part des investisseurs, disposant d'un niveau d'expertise suffisant, leur permettant d'apprécier la valeur intrinsèque de leurs actifs. Mais il ne s'agit pas des seules opérations qui sont passées inaperçues et sans effets. Ni la décision de l'Assemblée Générale Extraordinaire de Tunis Re, qui a donné pouvoir au Conseil d'Administration du réassureur de fixer les modalités de l'augmentation de son capital à 75,000 MDT ; ni les bruits de marché qui parlent de la promulgation d'une loi qui pourrait multiplier par trois le capital minimum des compagnies d'assurance, ont réussi à dynamiser les carnets d'ordres des sociétés concernées. Toutes ces nouvelles se sont trouvées ignorées, et n'ont pas pu stimuler une réaction du marché. Pour les investisseurs particuliers, qui dominent la place, ce manque de sensibilité aux nouvelles, bonnes ou mauvaises, n'incite pas à investir, surtout s'ils sont des court-termistes. C'est d'ailleurs l'explication la plus plausible pour la rareté de liquidité, constatée ces dernières semaines. Dans ce contexte défavorable, le CGF conseille les investisseurs de laisser de côté leur conservatisme, et de s'inscrire dans une logique d'épargne, sur un horizon moyen et long terme. Le marché offre actuellement des titres fondamentalement solides, et à des prix attractifs, recelant un important potentiel à la hausse. Donc il conseille de jouer le rebond au vu des bons fondamentaux du marché. Côté performances hebdomadaires, la dernière valeur ayant rejoint la cote de la Bourse, Modern Leasing, poursuit son ascension en gagnant 3,83% à 11,940 DT. Tunisie Lait évolue, encore, en dents de scie et s'est inscrite, cette fois, à la hausse, +2,47% à 4,970 DT. La SFBT, s'est accaparée la troisième place du podium, grâce à un petit bond de 2,15% à 12,360 DT. La STEQ, a payé, cette semaine, le pot cassé de la morosité du marché, et a perdu 6,17% de sa valeur, à 11,990 DT. Pour télécharger l'analyse complète de la semaine boursière, veuillez cliquer ici…