La venue du CA à Bizerte a toujours été une motivation supplémentaire pour les Cabistes. Cette volonté de vaincre a connu une réussite relative ces dernières années. C'est donc dans ce contexte que le CAB est entré sur le terrain pour affronter les Clubistes. Une partie qui s'engage à cent à l'heure des deux côtés et surtout de la part des locaux qui réussissent à créer une occasion unique de scorer. Seulement Laouini manque l'immanquable lorsque seul devant le gardien clubiste à 3 mètres, il tire dans les pieds de Nefzi (3'). Le CAB harcèle de plus en plus son adversaire, mais bute sur une défense clubiste bien regroupée. Il obtient toutefois un corner à la 7' sans résultat. Le rythme s'élevant quelque peu mais à chaque action dangereuse, le jeu est hâché par des fautes synonymes de coup de pied arrêté en faveur des visiteurs (11' et 15') et à l'avantage du CAB (16', 22'), tous sans danger aucun. C'est dire à quel point le match était équilibré, chacun tenant son vis-à-vis en respect, ce qui n'a pas permis à l'un d'entre eux d'émerger. Les actions se construisent à partir de l'entrejeu, étoffé par les deux équipes, étouffant ainsi toute velléités offensives si l'on excepte les longs centres à destination des attaquants. L'action la plus dangereuse se situa à la 33' lorsque Busher exécute un coup franc de la droite vers la gauche, le ballon prend en défaut tout le monde, échoit à Jaziri qui cafouille avant que le keeper clubiste ne sauve en corner, coup de coin qui ne donna rien. Les camarades de Sellami réagissent rapidement, obtenant un coup de pied arrêté à droite joué par le même Sellami et repoussé en corner par la défense cabiste (39'). Ce fut l'avertissement le plus sérieux de la part du CA qui récidive 2 minutes plus tard sur le flanc gauche par Dhaouadi, lequel remet vers Hmam, libre de tout marquage. Le Clubiste n'en demandait pas tant pour ouvrir le score pour les siens (41'). Malgré une réaction d'amour-propre par l'intermédiaire de Baratli dont le tir passe à côté, le premier half s'achève sur cette marque de 1 à 0 pour les hôtes de Bizerte. De retour des vestiaires, le coach Buscher effectue deux changements-clés dans le dispositif nordiste. Deux milieux de terrain : Buscher et Ouertani laissent leurs places respectives à un attaquant, Jabbari, et un demi de couloir gauche, Hmizi. La métamorphose La reprise est emballée par les locaux qui pressent leurs adversaires derrière, pour apporter le coup de grâce à la 47', lorsque Jabbari effectue un centre et que Ben Sallem reprend en pleine lucarne de la tête… Un coaching qui a porté illico ses fruits. Le CAB s'est tout simplement métamorphosé avec un rentrant, Jabbari, sur tous les fronts. Pendant ce temps, le CA subit, mais reste aux aguets et Sellami d'un tir des 20 mètres bien tendu a failli déstabiliser Ben Mustapha qui, au prix d'une belle claquette, met en corner (58'). Le jeu s'équilibre quelque peu et les initiatives avec la fatigue se faisant sentir, notamment dans le camp clubiste, ce qui amena le staff technique à remplacer Dhaouadi par Messaâdi et Melliti par Opokou, mais le CAB, plus conquérant, inscrit un 2e but par Ben Sallem, encore lui, d'un joli lob à la 78'. Poursuivant sa domination, le CAB faillit tripler la marque par Hmizi, sa frappe du pied gauche rase le poteau gauche de Nefzi. C'était la balle du K.-O. Le suspense étant devenu total et les spectateurs retenant leur souffle jusqu'à la fin de la rencontre. Le CAB a livré un très beau match devant un CA dépassé par l'intensité du jeu, tout spécialement en seconde période. Les défaillances, voire les faiblesses de l'entrejeu clubiste, ont permis aux jeunes Cabistes de prendre de vitesse les Aouadhi, Hmam et Melliti.