L'ESS a logiquement gagné face à un CAB hors du coup Stade 15-Octobre. Temps nuageux. Assistance nombreuse. Pelouse en bon état. Arbitrage de Foued Bahri. ESS bat CAB 2-0 (mi-temps 1-0). Buts de Akaïchi (30' et 57'). CAB : Ben Mustapha, Mbarki, Jaziri, Ben Amor, Hachani (Laouini 14' puis Dabo 75'), Sylla, Baratli, Slama (Mathlouthi 73'), Hmizi, Jabbari, Ben Sallem ESS : Mathlouthi, Ben Chagra, Abdennour, Ghezal, Felhi (Boulaâbi 31'), Nafkha, Daniello, Chehoudi, Chedly, Jebali (Sassi 72'), Akaïchi (Santos 85'). Après Larbi Zouaoui, Youssef Zouaoui, Mahmoud Ouertani, c'était hier après-midi au tour de Mondher Kbaïer de venir jouer à Bizerte contre l'équipe qui l'a vu naître. Une situation pas commode du tout malgré l'instauration du professionnalisme, nous en convenons. Les regards étant rivés et sur la ligne de touche et sur l'aire de jeu. C'est dans ce contexte de défi, de prudence et de doute à la fois que le match CAB-ESS débuta devant une assistance nombreuse et bruyante. Un contexte qui incite plutôt à la motivation et au surpassement de soi. Et d'entrée, on sentait la volonté de bien faire des deux côtés. La première occasion est venue de la part de Mbarki qui offre un corner (3') repoussé par les visiteurs, ce à quoi répond Daniello de la même manière (7') sans danger. Toutefois, plus le temps avançait et plus l'ESS prenait la mesure sur son vis-à-vis et n'eût été ce sauvetage de Machani devant Chéhoudi qui a éliminé Ben Mustapha, le score aurait été ouvert (11'), action sur laquelle le jeune axial se blesse et quitte le terrain pour être remplacé par Laouini (14'). Le CAB retrouve ainsi son équipe habituelle et du coup son système de jeu. Et c'est encore une fois Mbarki, sur le flanc droit, qui crée le danger, mais Nafkha le crochète au moment où il le dépassait à vingt mètres des buts. Un coup franc s'en est suivi sans résultat (19'). Le match s'équilibre alors un tant soit peu, mais la menace demeure plus étoiliste que cabiste. La confirmation est venue à la 30' à la suite de ce centre de Chagra du côté droit, lequel dépose le ballon sur la tête de Akaïchi qui exploite une hésitation de Ben Mustapha. Le même Akaïchi faillit récidiver deux minutes plus tard, sa frappe étant contrée par la défense nordiste in extremis. La réplique ne tarde pas à venir par le CAB par l'intermédiaire de Ben Sallem qui voit son tir détourné en corner (32') qui ne donna rien puis un autre (35') également sans danger. Trop peu pour inquiéter Mathlouthi qui n'eut pas à se déployer outre mesure et c'est au contraire Akaïchi qui, de la tête sur centre de la gauche de Abdennour, était à deux doigts de doubler la marque (43'). Ben Mustapha intercepte le cuir facilement avant que Jebali ne manque le cadre, pourtant dans une position idéale (45'). Cette première période a vu les protégés de Mondher Kbaïer finir en roue libre sans pour autant réussir à aggraver le score. Suprématie étoilée De retour des vestiaires, les Cabistes se sont rués en attaque dans l'espoir de changer la tournure de la rencontre. Et encore une fois, ce sont les visiteurs qui donnent l'alerte par l'intermédiaire de Jebali héritant d'une passe lumineuse de Akaïchi, le gardien bizertin s'interpose avec brio (48'). Seulement, dans le camp cabiste on ne faisait que retarder l'échéance puisque sur un long dégagement de la défense de l'ESS, Akaïchi hérite du ballon, prend de vitesse Sylla, évite Ben Mustapha et met le cuir dans les filets vides (57'). A deux à zéro, les choses se compliquent davantage pour les locaux, incapables d'élever le rythme et donc de déstabiliser l'arrière-garde adverse. Même les changements effectués par Youssef Zouaoui à la 73' — Dabo prenant la place de Laouini et Mathlouthi relevant Slama — n'ont pu apporter le plus escompté. Le reste de la partie a mis à nu les limites des camarades de Jabbari. Dépassés, ils n'ont fait que courir derrière le ballon qui, une fois récupéré, est rapidement repris par l'adversaire. En somme, ce fut un match à sens unique où les forces en présence étaient sensiblement inégales. Autant les Etoilés étaient bien en jambes, autant les Cabistes donnaient l'impression d'être vidés de leur substance. On n'a rarement vu, au stade 15-Octobre, un CAB passer totalement à côté du sujet. Les Nordistes devront se remettre en question au vu cette piètre prestation.