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On cotise à fonds perdu !
Assurance maladie
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 06 - 2015

La Cnam est maintenue depuis le jour de sa naissance en vie par voie de perfusion. Sa situation ne fait que se compliquer pour devenir préoccupante, voire inquiétante pour ses adhérents nullement satisfaits des services qu'elle leur rend. Ses difficultés matérielles ont engendré trop de restrictions dans la couverture des maladies, les remboursements... Elle a des problèmes avec les pharmaciens. Elle n'arrive pas à honorer ses engagements au point que l'on est en droit de s'interroger sur son devenir et même sur sa raison d'être.
La Cnam n'avait pas lieu d'être. C'est une caisse de trop qui est venue s'ajouter aux problèmes auxquels sont confrontées les deux caisses de sécurité sociale, déficitaires, et dont l'une vit grâce aux subsides de l'Etat.
La Cnam n'aurait pas dû voir le jour si on avait pris la peine de s'enquérir sur l'état de son homologue française qui connaît depuis des années un déficit chronique, et dont les Français eux-mêmes reconnaissent l'erreur de l'avoir créée, puisqu'elle constitue un lourd fardeau pour l'Etat qui la renfloue grâce à une taxation exorbitante des boissons alcoolisées et du tabac. C'est la solution qu'ils ont trouvée dans ce pays alors qu'en Tunisie, la taxation des deux produits constitue une ressource importante pour le budget de l'Etat et ne peut par conséquent changer de vocation.Cela dit, la Cnam est bien loin de remplir la mission pour laquelle elle a été créée. Affiliés, médecins et pharmaciens conventionnés s'en plaignent. A chacune des parties ayant rapport avec cette caisse ses raisons. Et il semblerait, au vu de la situation actuelle qui prévaut dans cette institution, que les choses vont de mal en pis d'autant que ses difficultés matérielles vont en s'aggravant. Tous les replâtrages faits jusqu'ici pour tenter de sauver les meubles n'ont rien apporté comme solution. Et la Cnam ne fait que retarder l'échéance de déclarer sa faillite qui, tôt ou tard, se présentera comme l'unique issue.
Au bord de la faillite !
Les problèmes auxquels elle fait face sont très nombreux et dans la plupart des cas inextricables. Nombreux sont les employeurs qui ne versent pas les cotisations de leurs salariés. Le manque à gagner est loin d'être négligeable. Et elle est, dans ce cas, logée à la même enseigne que les deux caisses de sécurité sociale. Par ailleurs, elle souffre comme toutes nos administrations d'une pléthore de personnel. L'informatisation n'a servi à rien en Tunisie. Dans d'autres pays et suivant la logique des choses, informatiser, c'est recruter moins, voire dégraisser et ainsi réduire les charges des masses salariales. La Cnam étant une caisse qu'on doit gérer selon les normes régissant les mutuelles, dont les caisses sont alimentées par les cotisations de ses adhérents, devrait normalement s'astreindre à des règles de gestion rigoureuses pour préserver ses équilibres financiers. Ce n'est malheureusement pas le cas avec des recrutements qui lui furent, pour la plupart des cas, imposés par l'autorité de tutelle dont les dépositaires faisaient dans le populisme et dans l'ignorance du statut de cette caisse et des autres aussi. C'est l'esprit «beylic» qui guide leur mauvaise inspiration qui fait de la plupart de nos institutions administratives, bancaires ou mutualistes de véritables «Tkias» où l'on vient passer la journée pour à la fin du mois être payé pour n'avoir rien fait ni produit!
Cela aux dépens de toute rationalité et de tout de bon sens. En conséquence, cette situation qui prévaut actuellement dans cette caisse où l'adhérent se sent floué et même arnaqué. Et pour cause le taux de cotisation assez élevé (6.75% du salaire ou de la pension calculé sur le brut), le mode de remboursement, le tableau des soins qui se rétrécit de jour en jour. Presque tous les soins courants sont classés dans la rubrique non remboursable. Les médicaments sont remboursés selon le tableau des prix des génériques (une véritable misère), avec des plafonds d'une autre époque, comme si on vivait encore aux années 1970! Pour les lunettes de vue, on a droit à 50D tous les deux ans. Pour les différents appareillages et prothèses, la nomenclature est ce qu'il y a de plus compliqué au point de vous dissuader de demander votre reste. Et avec ça, la Cnam se permet de ne pas honorer ses engagements auprès de ses fournisseurs et ses prestataires de service, tels que les officines. Seul éclair dans la grisaille, les longues maladies où on est plus ou moins dans les normes du service minima, mais encore faut-il que tous les médicaments soient disponibles?
A signaler que des 6,75% de cotisation 2,75 vont aux longues maladies et les 4% restant aux soins courants (c'est pour la précision).
Ainsi donc et au vu de ces quelques éléments relevés dans le fonctionnement d'une caisse aussi importante que la Cnam, de par son impact sur le droit à la santé pour tous, l'on s'interroge sur sa capacité de survivre, même dans l'état où elle se trouve. Par ailleurs et selon plusieurs témoignages recueillis auprès de patients excédés et ayant désespéré de voir la situation connaître une quelconque amélioration, on estime qu'un retour aux anciens régimes s'impose de lui-même et que la parenthèse Cnam devra être fermée au plus tôt et avant que les choses ne se compliquent davantage avec leurs retombées négatives dont seuls les adhérents auront à payer les pots cassés, d'autant plus que du côté des pharmaciens (une composante importante de tout le système), on semble se diriger vers la rupture de la convention qui les lie à la Caisse et que rien ne pourra les en dissuader tant qu'ils n'auront pas été payés.
L'impasse !
C'est vraiment l'impasse et il est préférable de reconnaître qu'on était dans l'erreur et de procéder à une refonte du système en lui-même ou de revenir carrément sur cette expérience qui a lamentablement échoué pour retourner aux anciennes formules qui ont aujourd'hui le suffrage de la majorité des adhérents qui exigent, par ailleurs, qu'un véritable audit soit effectué pour savoir comment cette caisse fut gérée depuis sa création et quelle est la part des cotisations payées et celles impayées ainsi que la part allouée aux émoluments et salaires de ceux qui y exercent et aussi les dépenses pour entretien et tenue des locaux. Tout ceci dans l'optique de connaître les chiffres et taux que représentent les remboursements et différents services rendus par la Cnam à ses adhérents pour qu'a la fin, on puisse juger objectivement cette expérience qui fait couler beaucoup d'encre depuis qu'elle est là et pour, en définitive, déterminer les responsabilités d'un fiasco prévisible.


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