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Où voulez-vous nous mener, Messieurs?
Messieurs les politiques de toutes obédienceS, de gauche, de droite, centristes ou islamistes, ainsi que les responsables des organisations nationa
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 06 - 2015


Par Boubaker BENKRAIEM *
Chaque jour qui passe nous amène des surprises et des nouvelles qui ne sont pas agréables à entendre, à répéter ou à commenter. Mais comme les citoyens de ma génération, celle de l'indépendance, je ne peux ne pas m'intéresser à tout ce qui concerne mon beau pays, ce pays qui m'a, qui nous a tant procuré et que mes camarades et moi avons servi avec abnégation, dévouement, loyauté et fidélité, en notre âme et conscience, avec notre cœur, notre sueur et nos tripes et auquel nous avons tout donné sans jamais rien demander. Nous avons participé, un tant soit peu, à mettre sur pied et du néant les structures et les bases d'un Etat moderne et nous avons réussi, grâce à l'apport de la jeunesse tunisienne qui a été formée dans les Grandes Ecoles occidentales, grâce à la clairvoyance du Grand Leader historique Bourguiba qui a misé, dès l'indépendance, sur le savoir et les connaissances, à faire de notre pays l'exemple et le modèle en Afrique et ailleurs. Bien sûr, le pouvoir exercé par un seul homme durant des décennies corrompt, des abus et des excès ont été commis, ce qui a engendré la révolution de la liberté et de la dignité, révolution menée et conduite par une jeunesse sans parti politique, sans chef et sans programme et qui a réussi le 14 janvier 2011 à faire partir le président de la République. Depuis, quatre ans et demi ont passé et beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, mais quand on essaie de faire le bilan de cette période, d'une durée quand même non négligeable, et à l'exception de la liberté d'expression qui est acquise et de la Constitution de la II° République qui n'a été établie qu'après trois longues années, et qui a donné au pays un régime bicéphale, l'un des rares pays arabes et musulmans à avoir pareille institution alors que la Tunisie n'a, au cours de ses trois mille ans d'histoire, connu à mon humble connaissance un tel gouvernement, rien n'a été fait de positif et c'est ce qui inquiète énormément nos concitoyens qui pensaient que la révolution allait, très rapidement, trouver des solutions à leurs nombreux problèmes et résoudre toutes leurs difficultés.
Cependant, le pays post-révolution connaît, malheureusement, des conditions de vie difficiles et douloureuses et qui chagrinent beaucoup nos concitoyens et en particulier:
1- Le terrorisme qui n'a pas été pris au sérieux dès son apparition et qui perdure malgré les bons résultats de notre armée et de nos forces de sécurité intérieure mais qui nécessite davantage de mobilisation de la part de toute la population et surtout de l'élite politique,
2- Le coût du couffin de la ménagère qui n'a jamais connu pareil renchérissement,
3- L'état de l'environnement (poubelles à l'air libre, saleté des rues, trous dans les trottoirs, etc.) qui ne fait pas honneur au pays du jasmin et qui était mieux loti lorsqu'il était servi par moins de personnels qui étaient moins bien rétribués que maintenant,
4- L'augmentation de la mendicité dans les rues, une attitude indigne, un fléau devenu un métier pour des milliers de gens de tout âge, une honte pour nous tous,
5- Le non-respect du code de la route et l'indiscipline des conducteurs, un véritable danger public pour les piétons et les autres automobilistes,
6- L'agressivité manifeste des jeunes et des moins jeunes qui a transformé le comportement du Tunisien, jadis souriant, sympathique et bien accueillant,
7- L'occupation des trottoirs par le commerce parallèle, empêchant les piétons de circuler ou de se promener tranquillement, et ne payant ni taxes ni impôts,
8- Les constructions anarchiques un peu partout dans le pays (exemple : cité Ennour, à la sortie sud de Tunis), etc., etc.
Aussi, quand j'assiste, devant la télé, aux plateaux de télévision où passent et repassent «experts et analystes» de toute obédience et appartenance, politiciens de tout bord, et syndicalistes aux diverses sensibilités politiques qui semblent difficilement contrôler leurs troupes, je m'aperçois que chacun des intervenants est venu, surtout, faire passer le message de sa formation. Aucun appel réjouissant, responsable n'est lancé à l'adresse de tous les Tunisiens les appelant à se mobiliser... pour sauver la patrie, et redresser notre pays en reprenant sérieusement le travail, en redoublant d'effort, en mettant de côté toutes les revendications, en pensant à leurs frères, à leurs voisins, diplômés ou non comme eux mais chômeurs depuis de nombreuses années et dont certains sont encore et toujours confiants dans l'avenir et n'ont pas perdu espoir. D'autre part, nous sommes tous surpris de constater que les intervenants sur ces plateaux (télé et radio) ne font presque jamais mention de la nébuleuse terroriste et ne font aucun rappel à la jeunesse pour qu'elle accomplisse son devoir par rapport au service national en vue de renforcer notre armée et nos forces de sécurité intérieure qui sont, depuis plusieurs années, engagées dans cette noble mission dans le but de débarrasser le pays de ces illuminés. D'ailleurs, nous avons la ferme impression que nombreux sont nos concitoyens et parmi eux, une bonne partie de l'élite, qui ne croient pas que la question terroriste est une affaire sérieuse qui mérite toute cette mobilisation parce que leur apport dans ce domaine est presque nul, s'il ne l'est, en fait !
Cependant, et durant ces quatre ou cinq dernières années, nous n'avons pas encore vu l'inauguration de grands projets économiques, ne serait-ce qu'un seul, qui diminuerait, un tant soit peu, ce pessimisme qui commence à s'installer chez toutes les franges de la population. Jusqu'à quand durera cette situation ? Faut-il que la misère et la pauvreté s'installent définitivement dans notre pays pour que les élites soient conscientes de la gravité de la conjoncture économique et sociale qui n'a que trop duré ?
Ce qui est paradoxal, c'est le comportement «superbement» égoïste de la part de certaines catégories de nos concitoyens qui, devant la caméra, affirment un nationalisme et un patriotisme inégalables, mais deviennent méconnaissables quand il s'agit de revendications salariales, oubliant, d'une part, la situation financière désastreuse de notre pays qui doit s'endetter pour finir les fins de mois ou d'année et d'autre part, omettant la chance qu'ils ont d'avoir, tout simplement, un travail... même s'il n'est pas suffisamment rétribué. Comment peut-on oublier la réaction de nos enseignants, du primaire et du secondaire, ceux que j'ai continué à appeler, en présence de centaines de maîtres et de professeurs, «Asiadna» lorsque j'occupais de hautes fonctions à Sidi Bouzid et au Kef, et le bras de fer qu'ils ont eu ces dernières semaines avec le ministère de l'Education pour des questions matérielles, je ne reconnais plus ce corps exceptionnel qui a marqué notre enfance et notre adolescence et qui a, malgré la considération que nous avons pour eux, énormément déçu une bonne partie de la population. Ce corps supposé donner la meilleure formation morale et patriotique à nos enfants a, malheureusement, désenchanté, désillusionné et dépité la grande majorité de nos concitoyens, surtout que notre pays, en ce moment précis, n'a nullement besoin de pareille dissension ou discorde avec ses gouvernants. Nos enseignants que nous respectons parce qu'ils assument une mission très noble, méritent que l'Etat s'intéresse à leur situation matérielle mais dommage qu'ils aient choisi, comme leurs camarades du secondaire, le plus mauvais moment pour le faire. Mais quelle image sommes–nous en train de montrer au monde entier, ce monde qui a applaudi notre pays pour le couronnement de sa révolution ?
Ce qui est incompréhensible, c'est aussi cette grande mobilisation de la plupart des différents corps de métier, non pas en demandant à leurs affiliés de redoubler d'effort dans leurs activités pour un meilleur rendement, et pour plus de rentabilité, mais surtout pour faire réussir les grèves en faisant arrêter les cours ou les services à fournir aux citoyens tels que les soins aux établissements hospitaliers publics. Ce qui est paradoxal, c'est cette décision qu'on peut considérer comme étant abusive qui est celle de ne pas faire payer aux consultants la quote- part symbolique mais qui est importante pour les caisses de l'Etat et je pense que cela est tout à fait contraire à l'activité syndicale. Ce qui est regrettable, c'est cette indifférence et cette nonchalance démontrées par la majorité des corps de métier quant à la situation économique et financière de notre pays, situation qui nous rappelle celle vécue à la fin de l'année 87 du siècle dernier. Mais le plus bel acte patriotique offert à la Tunisie et à sa révolution est, sans conteste, la grève sauvage, puisque non annoncée, des pilotes de Tunisair, le métier le mieux rémunéré du pays, exception faite pour quelques PDG de grandes boîtes. Notre compagnie nationale qui connaît de sérieuses difficultés financières et qui essaie par tous les moyens d'être au top en essayant de renouveler sa flotte, «a, ainsi, été bien soutenue» par ses commandants de bord. D'autre part, les centrales syndicales, en faisant preuve de laxisme et de léthargie devant le comportement de leurs syndicats de base, ont démontré leur limite et leur timide coopération qui aurait dû être, compte tenu de l'état des finances du pays, beaucoup plus autoritaire, conséquente et cohérente. Messieurs les responsables syndicaux, attention au jugement de l'histoire et n'oubliez pas que la doyenne des centrales a toujours joué un rôle historique lorsque l'avenir du pays était en jeu. Les Tunisiens ne comprennent pas comment nos concitoyens qui disposent d'un métier agissent de la sorte alors que le pays qui fait face, avec des moyens et des armements qui nous coûtent très cher, au terrorisme, connaît des difficultés économiques et financières très sérieuses. Nous nous attendions à une mobilisation générale de la part de toutes les centrales syndicales, et surtout de la doyenne, pour imposer, à tous les corps de métiers, une trêve sociale de trois ans minimum en vue de permettre au pays de se relever et de connaître une véritable croissance qui justifierait les revendications salariales. Aussi, un appel pressant est adressé au syndicat de l'enseignement primaire qui a décidé de boycotter la rentrée scolaire 2015-16 pour qu'il se ravise parce qu'il ne faut jamais lancer un défi à l'Etat, car celui-ci, dans l'intérêt de la communauté, a et doit toujours avoir raison. Le gouvernement a mille tours dans son sac car il peut procéder, d'ores et déjà, à préparer le remplacement des enseignants en mobilisant plusieurs dizaines de milliers de citoyens âgés de moins de trente ans, maîtrisards et bacheliers qui les convoquerait dans le but de les préparer à assurer la prochaine rentrée. Il a tout le temps pour leur donner une formation pédagogique avant de rejoindre leurs écoles d'affectation comme enseignants stagiaires et à l'issue de l'année scolaire, ils seront titularisés. Notre souhait est que la sagesse et la raison l'emportent sur la colère, l'imprudence et la légèreté pour que pareille incompréhension ne se répète plus. Le nationaliste, le patriote ne doit jamais lancer des menaces à l'Etat car celui-ci dispose d'une batterie de textes juridiques lui permettant d'agir dans l'intérêt national. D'autre part, personne ne peut prendre la Tunisie en otage et ne doit même pas y penser car l'Ugtt de Hached, d'Ahmed Tlili et de Habib Achour, cette centrale syndicale dont l'histoire est intimement liée à celle de la patrie, ne le permettra jamais. Donc, revenez à la raison, messieurs !
Messieurs les politiques, les Tunisiens sont déçus par le rendement de leur «élite» : certains parmi cette élite sont contre tout, d'autres sont pour le «ôte-toi que je m'y mette, je suis capable de régler les problèmes du pays en très peu de temps», d'autres sont là pour mettre les bâtons dans les roues, et le reste fait de la figuration. Et notre pays, au lieu de progresser, les conditions politiques de la dictature et de l'injustice ayant disparu, a régressé pratiquement dans tous les domaines à tel point que le citoyen lambda, le commun des mortels, ne sait plus à quel saint se vouer pour joindre les deux bouts, et ne perçoit même pas un semblant de solution pouvant lui offrir un certain optimisme. Que faire alors ? Réveillons-nous, messieurs ! Le peuple est fatigué de vos palabres, de vos discussions byzantines, de l'inexistence d'un programme clair et précis, de cette lenteur à trouver des solutions aux nombreux problèmes qui se posent, du manque d'autorité des hommes au pouvoir et leur absence totale de communication, qui, d'une part, et comme les précédents gouvernements qui ont manqué de courage et de fermeté, n'ont pas su ou voulu interdire à quelques dizaines de sit-inneurs qui ont bloqué, des mois et des années durant, la production de phosphate, décaissant ainsi les coffres de l'Etat de près de cinq mille milliards par an, près du cinquième du budget du pays, somme que nous sommes obligés de quémander, annuellement, à gauche et à droite, pour boucler nos dépenses. D'autre part, les gouvernants n'ont pas commencé à appliquer, malgré nos besoins urgents, et la guerre que nous menons contre la nébuleuse terroriste, la loi relative au service national qui stipule que chaque jeune Tunisien doit effectuer, à l'âge de vingt ans, une année de service national et Dieu sait si notre vaillante Armée nationale a tant besoin de cet appoint très important.
Monsieur le président de la République, l'élève, le disciple et le compagnon du grandissime Bourguiba est demeuré, mystérieusement, silencieux devant les nombreux problèmes créés et manipulés par des forces occultes tels que ceux de Douz et Kébili. Si le Combattant suprême était là, il serait intervenu, depuis son investiture, au moins une dizaine de fois, outrepassant, au besoin, les limites de la Constitution en s'appuyant sur le fait qu'il a été élu au suffrage universel et qu'il le fait dans l'intérêt de la nation. Et personne n'aurait rien trouvé à redire.
Le gouvernement doit assumer toutes ses responsabilités, siffler la fin de la récréation et exiger des résultats satisfaisants dans tout ce que nous entreprenons, comme nous l'avons toujours fait par le passé récent lorsque notre pays était cité en exemple dans de nombreux domaines. Sachant pertinemment qu'il ne peut, en aucun cas, contenter tout le monde, il doit, au besoin, utiliser tous les moyens autorisés par la loi pour faire régner l'ordre et protéger les biens publics et privés et les lieux de production et de travail. Les symboles de l'Etat sont sacrés. Ils sont intouchables et ils doivent le demeurer. Les manifestations pacifiques sont permises mais elles ne doivent, en aucun cas, et sous la responsabilité de leur encadrement, déraper. Comme le citoyen devient exigeant quant à ses droits, l'Etat doit l'obliger à accomplir ses devoirs dont le service national et le paiement des impôts. De même, Monsieur le chef du gouvernement doit être un peu plus communicateur. Il est dans l'intérêt du gouvernement qu'il s'adresse, d'une manière régulière, à la population pour la tranquilliser, pour la mettre en confiance ou l'informer des difficultés que nous traversons et lui demander d'accepter et d'être calme devant les sacrifices consentis.
Le peuple tunisien, remarquable par la patience qu'il a démontrée tout au long de ces quatre dernières années, est fatigué. Il veut retrouver sa Tunisie éternelle, où il fait bon vivre, avec un environnement sain, des villes et des villages propres, un terrorisme battu et vaincu, un peuple travailleur, un Tunisien respectable et respecté, une jeunesse digne de ses ancêtres et prête à prendre le flambeau, une société civile toujours solidaire et mobilisée pour le bien du pays, des organisations nationales travaillant en symbiose en vue de rattraper tout le temps perdu, des partis politiques sérieux et responsables et jouant pleinement et sincèrement leur rôle, le tout dans le seul but de permettre à notre cher pays de rattraper le groupe des nations développées et d'offrir à notre merveilleux peuple la paix, la stabilité, le bonheur, et la prospérité qu'il mérite tant. Malgré ces difficultés, la Tunisie, l'héritière de Carthage, restera toujours debout. Que Dieu veille sur la Tunisie éternelle.
* (Ancien cadre supérieur, ancien auditeur de l'I.D.N.)


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