Le quotidien algérien Alwatan vient de révéler que la compagnie nationale algérienne a besoin dans l'immédiat de 200 pilotes, et ce, suite à l'achat de 16 nouveaux appareils et le départ de plusieurs pilotes vers les pays du Golfe. «Nous avons un déficit officiel de 200 pilotes. La formation a trop tardé. Pourtant, nous l'attendons depuis 2012», assure Karim Seghouane, responsable de la compagnie. Pour remédier à la situation, la compagnie a envoyé, en avril dernier, 40 jeunes Algériens choisis parmi les 1.000 candidats qui ont passé l'examen à l'université de Bab Ezzouar, pour une formation à Oxford, en Angleterre. «Nous n'en avons envoyé que 40, car nous n'avons pas les moyens de financer leurs études à la fois, et l'école ne peut pas tous les accueillir. Les autres seront envoyés au fur et à mesure. La durée de la formation est de deux ans et demi. Nous allons sûrement être déficitaires dans quelques mois», prévoit le commandant de bord. Pourquoi les former à l'étranger ? Selon Seghouane, il n'existe qu'une seule école privée à Batna, et l'école britannique a obtenu le marché selon les cahiers des charges présentés par les deux établissements. Pas d'écoles de formation pour l'aviation civile en Algérie ! Combien de temps faut-il pour former un pilote ? «Il lui faut d'abord un bac+2 puis suivre une formation accélérée de pilotage de 22 mois. Mais pour avoir un pilote chevronné capable de passer au statut de commandant de bord, il lui faut au moins 7 à 8 ans de navigation. Après, ce sont les besoins de la compagnie qui décideront de son sort», explique Karim Seghouane. 10 à 14 milliards d'euros pour les banques grecques Les banques grecques devront être recapitalisées de 10 à 14 milliards d'euros et auront besoin d'un délai supplémentaire avant leur réouverture même en cas d'accord entre le gouvernement et ses partenaires européens sur une nouvelle aide financière au pays, a déclaré un dirigeant du secteur bancaire grec. Les banques grecques sont fermées depuis le 29 juin et dépendent des liquidités d'urgence accordées par la Banque centrale européenne (BCE) pour continuer à distribuer de l'argent aux déposants, dont les retraits sont limités à 60 euros par jour. Leur réouverture est prévue aujourd'hui. Alors que les dépôts ont fondu de plus de 34 milliards d'euros depuis décembre et que les perspectives économiques du pays semblent se détériorer, les banques pensent que leurs agences seront en mesure de rouvrir leurs portes d'ici la fin de la semaine prochaine, a dit ce banquier. Le pétrole poursuit sa chute Les cours de pétrole oscillant actuellement entre 50 et 60 dollars pourraient tomber davantage jusqu'en 2016 selon les spécialistes. Et ce, à la faveur d'une offre de plus en plus surabondante et la phase de réajustement des marchés pourrait se prolonger jusqu'à l'an prochain, a déclaré vendredi l'Agence internationale de l'Energie (AIE). L'agence s'attend à un ralentissement de la croissance de la demande mondiale à 1,2 million de barils par jour (bpj) en 2016 contre 1,4 million cette année, nettement insuffisante pour compenser la croissance continue de la production, tant des pays de l'Opep qu'hors Opep. «Il se peut que le point bas du marché soit encore à venir», écrit l'agence dans son rapport mensuel. «Le mouvement de rééquilibrage, qui a commencé lorsque les marchés ont lancé une première phase de baisse des cours de 60% il y a un an, n'est pas fini. De récentes évolutions laissent penser que le processus se prolongera largement en 2016». «Le marché pétrolier était largement excédentaire au deuxième trimestre de 2015 et le reste aujourd'hui. De même, il apparaît clairement que la capacité du marché à absorber l'excédent ne devrait pas durer. Les capacités de stockage terrestre sont limitées, ainsi que la flotte de pétroliers». La surabondance de l'offre provient d'une forte augmentation de la production américaine liée au développement du pétrole de schiste et de la décision de l'Opep de ne pas réduire sa production afin de conserver ses parts de marché. Il y a une année, le baril était à 115 dollars. Aujourd'hui, il est à moitié prix.