Le Club Africain vient d'être éliminé de la coupe de Tunisie. Un résultat tout à fait logique pour une équipe encore très mal outillée au niveau de l'encadrement technique. On se rappelle que, l'année dernière, on n'a cessé d'émettre des reproches à cette question d'encadrement, notamment au directeur sportif, sans exclure, bien entendu, l'entraîneur, autant fautif. Ces deux «personnages», bien étranges d'ailleurs, ont tout fait, tout au long de l'exercice écoulé, pour défendre leurs choix, les recrutements notamment, aux dépens des intérêts sportifs du club. Cette attitude irresponsable a valu à l'équipe un jeu décevant et surtout un titre largement contesté. Aujourd'hui, si le club a réussi, par miracle, à se libérer de son directeur sportif, il n'a malheureusement pas pu en faire de même avec l'entraîneur, en raison d'un président toujours indécis. Et voilà que le match de Sousse vient confirmer toutes les limites du «technicien» français, qui, encore une fois, a tout fait pour défendre sa légion étrangère. La titularisation de Mikari corrobore un tel état d'esprit. Ce joueur a été en effet «folklorique» tout au long du match, tellement dépassé au triple niveau physique, mental et notamment technique. Mais là n'est pas toute la question : le monsieur est allé, et c'est bien grave, beaucoup plus loin. Il a cherché, sans le montrer, à démoraliser, dès le départ, l'un des symboles du club. Un élément de son emblème même : Wissem Yahia, le capitaine incontesté de l'équipe et son golden boy au double niveau sportif et humain. Un joueur sur lequel reposaient, en grande partie, tous les espoirs des supporters. Le retrait du brassard de capitaine à Yahia est une insulte au joueur et à son image. Et bien entendu, cet honneur est revenu à l'un de ses légionnaires, Nater. Certes, ce joueur est discipliné. Mais rien d'autre. Il lui manque justement le charisme, la forte personnalité et surtout cette capacité d'orienter ses coéquipiers. Sans parler d'un registre footballistique très ordinaire. Ce qui caractérise encore plus notre entraîneur, c'est aussi cette incapacité totale d'intervenir au cours du match. Ce qui justifie cette passivité sur le banc et tous ces changements inopportuns, au niveau du timing notamment. Sinon comment expliquer le maintien de Mikari, catastrophique, de Nater, qui tourne toujours au ralenti, et de Minaoui, qui n'a pas arrêté de surfer tout au long de la rencontre ? Mais ce qui est réellement amusant, c'est que le technicien français a justifié cette défaite par le manque de préparation. Or, ironie de l'histoire, c'est bien lui qui a refusé catégoriquement le report du match à une date ultérieure. Difficile à comprendre, surtout qu'un tel report aurait certainement fait beaucoup de bien à l'équipe. En somme, l'on estime qu'il est difficile, impossible même, d'énumérer toutes les défaillances du coach clubiste, tellement elles sont nombreuses. L'essentiel aujourd'hui est que le bureau directeur ait le courage nécessaire d'intervenir et de réagir sérieusement. Car, il n'est plus de choix que de procéder à une nouvelle purge. Sinon, l'échec serait annoncé dès le départ.