Le spectacle, créé par Alain Weber, donne vie à ces différentes destinations et à leurs richesses et autres traditions musicales. Sur scène, des artistes venant de Chine, d'Inde, d'Iran, du Kazakhstan, du Liban et, pour l'occasion, un orchestre tunisien, racontant, en solo ou ensemble, les périples de Marco Polo et les merveilles de la route de la soie. Le théatre antique de Carthage fut, samedi dernier, une halte et une escale pour un voyage musical sur les traces de Marco Polo. Ce marchand vénitien célèbre pour son «Livre des merveilles», un livre qui a fait connaître l'Asie aux Européens et qui a eu un succès considérable. Il part avec son père et son oncle Niccolò et Maffeo pour l'Asie où il servit, avec eux,Kubilai Khan, l'empereur mongol. Un périple mis en musique et en scène à travers ce spectacle intitulé «Marco Polo sur la route de la soie» et présenté pour la première fois au public tunisien. La route de la soie correspond à un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe, reliant la ville de Chang'an (actuelle Xi'am) en Chine à la ville d'Antioche, en Syrie médiévale (aujourd'hui en Turquie). Elle tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie. Le spectacle, créé par Alain Weber, donne vie à ces différentes destinations et à leurs richesses et autres traditions musicales. Sur scène, des artistes venant de Chine, d'Inde, d'Iran, du Kazaksthan, du Liban et, pour l'occasion, un orchestre tunisien, racontant, en solo ou ensemble, les périples de Marco Polo et les merveilles de la route de la soie. Une pléthore de rythmes et de poésies, une pléthore d'instruments incarnant l'âme de chaque contrée, le tout servi dans une ambiance tamisée avec un éclairage doux qui s'efface par moments pour laisser place à la lumière des bougies disposées çà et là. Cela commence en Chine avec la musicienne chinoise Lingling Yu. Le comédien Mohamed Ali Ben Jemaâ, incarnant Marco Polo, intervenait entre chaque escale musicale pour raconter cette rencontre avec l'autre, avec l'inconnu et surtout avec le premier empereur mongol, de la synastie Yuan Kubilai Khan en Chine, petit-fils du célèbre Gengis Khan. Tour à tour, les artistes défilent sur scène au gré des déplacements du marchand vénitien, accompagnés par l'orchestre ou en solo . Epatante était la musicienne et chanteuse Ulzhan Baïbussynova qui incarne le Jayrou, le chant épique kazakh, autrefois réservé aux hommes. Merveilleuse était la voix de l'Iranien Mohammad Motamedi dont on ne se lasse pas car il était présent dans cette 51e édition du festival avec le spectacle Sira. L'ensemble musical de l'Inde et ses quatre musiciens et chanteurs nous ont régalés avec leurs rythmes ancestraux (tabla et castagnettes). Un excellent spectacle, sans conteste, parmi les meilleurs de cette édition. Les artistes nous prenant par la main, nous ont fait goûter aux merveilles de Marco Polo et ont su conquérir nos cœurs et nos esprits. Bravo