Pour celui qui a offert à la Tunisie la plus belle déclaration d'amour «Ouhebbou Al Bileda», ses amis ont partagé la scène avec lui. Ils sont de tous bords, plasticiens, musiciens et chevaliers de la rime. Et plus d'une expression artistique s'est déployée sur les planches. «J'ai perdu mes cheveux, mais pas ma poésie», c'est ainsi que s'est adressé Mohamed Sghaïer Ouled Ahmed aux nombreux présents à l'hommage que le ministère de la culture lui a rendu mercredi soir au théâtre de la ville de Tunis, jouant sur les consonances des deux mots. Des hommes et femmes de culture, des politiques et surtout des amis, ceux avec qui il a partagé les pires moments et les plus beaux des instants de vie, de lutte et de révolte. Ceux qui étaient les premiers auditeurs de ses poèmes trempés dans du vitriol et ceux qui ont fait de ses vers un hymne, un leitmotiv. Bien affaibli par la maladie et les séances de chimiothérapie, Ouled Ahmed n'a rien perdu de sa pertinence et de son esprit vif, et il a présenté au public quelques-uns de ses nouveaux poèmes. Pour celui qui a offert à la Tunisie la plus belle déclaration d'amour «Ouhebbou Al Bileda», ses amis ont partagé la scène avec lui. Ils sont de tout bord, plasticiens, musiciens et chevaliers de la rime. Et plus d'une expression artistique s'est déployée sur les planches. Présente lors de cette soirée hommage, Latifa Lakhdhar, ministre de la culture, a tenu à signaler que cette initiative se veut désormais «une nouvelle tradition à même d'honorer, de leur vivant, les artistes et les créateurs et de leur manifester le mérite qu'on leur doit». Ouled Ahmed n'a pas manqué de s'exprimer pour défendre comme il l'a toujours fait dans sa poésie, les valeurs de liberté, de dignité, de patriotisme et de beauté humaine. Avec des mots toujours pertinents, il a, dans son intervention, relevé que cet hommage dépasse sa propre personne: il s'agit, selon lui, d'un hommage au langage poétique et à la Tunisie qui a toujours été au cœur de ses écrits, depuis le début de son parcours et jusqu'à nos jours. La soirée s'est poursuivie avec de la musique et des compagnons de route, dont Amel Hamrouni, Khemaïes Bahri, Jamel Guella et Adem Fethi, ont offert un moment chargé de nostalgie et d'émotion.