Les terroristes projetaient des actions d'envergure particulièrement sanglantes à Sousse, Gafsa et Tozeur, en concomitance avec celles qui ont secoué Beyrouth et Paris le week-end dernier. Les terroristes de Sousse sont répartis sur cinq gouvernorats : Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan et Nabeul. On a trouvé en leur possession plusieurs armes automatiques, dont des kalachnikovs, du plastic en grande quantité et un véritable arsenal Le modus operandi des terroristes de Daech et consorts est on ne peut plus évident. Frapper simultanément, via des tueurs professionnels, dans plusieurs pays et dans divers endroits dans quelque ville ou pays. Les actions sont planifiées à un très haut niveau, internationalement, et les cellules dormantes sont mobilisées à la carte pour ainsi dire. Les informations sont encore fragmentaires en ce qui a trait aux attentats de Gafsa et Tozeur. Les attentats de Sousse devaient être particulièrement sanglants et spectaculaires. A titre d'exemple, il faut savoir que 37 personnes ont été arrêtées suite à l'attentat terroriste au musée du Bardo le 18 mars dernier. Dans l'attentat de Sousse, plus de cinquante personnes sont impliquées. Certaines d'entre elles ont été arrêtées et deux terroristes ont été tués pas plus tard qu'hier. Les terroristes de Sousse sont répartis sur cinq gouvernorats, Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan et Nabeul. On a trouvé en leur possession plusieurs armes automatiques, dont des kalachnikovs, du plastic en grande quantité et un véritable arsenal. Ils projetaient des attentats simultanés en utilisant aussi des cocottes explosives et du plastic explosif à l'encontre des voitures particulières. Le panel de leurs cibles potentielles est très étendu. Il est utile de savoir qu'un citoyen avait concouru à déjouer les actions terroristes projetées en signalant à la police son propre neveu, qui fait partie des terroristes. Autre fait et non des moindres, la cellule terroriste de Sousse compte en son sein un brigadier de police, qui a été démasqué et mis aux arrêts. Cela en dit long sur les réseaux terroristes et les relais dont ils disposent dans l'administration, notamment au sein des forces de sécurité intérieure. Souvenons-nous, notre journal, La Presse, avait mis au jour, début septembre 2015, la révocation de cent-cinquante policiers et militaires ayant des liens avérés avec des extrémistes religieux. Ils avaient été débusqués au sein du ministère de l'Intérieur, de la Garde nationale, des gardiens de prison, de la Douane, de la Protection civile et de l'armée. Certains d'entre eux croupissent déjà en prison. C'est dire aussi que le combat antiterroriste ne fait que commencer. Nous en sommes réduits à payer lourdement le prix du laxisme, voire les compromissions qui ont caractérisé le traitement de ce dossier explosif depuis les gouvernements de la Troïka. Exactement comme les Français supportent les contrecoups pervers du soutien matériel et logistique du président François Hollande en faveur de certains groupes terroristes. N'avait-il pas reconnu dans un entretien avec le journaliste Xavier Panon avoir fourni des armes auxdits «rebelles » syriens dès l'année 2012 ! La Dgse française avait notamment fourni des canons de 20 mm, des armes de poing, des mitrailleuses, des lance-roquettes et des missiles antichars qui auraient été livrés aux rebelles qualifiés de « modérés ». Nous vivons une période sombre et difficile. Nul n'est à l'abri du terrorisme. Mais la manière de lui faire face diffère d'un pays à un autre. En France et ailleurs, on en appelle à l'union sacrée dès que le terrorisme frappe. Chez nous, on s'abîme davantage dans les querelles de chapelle, les traquenards de coteries et la mêlée pour les dignités et les prébendes. Tout au plus, les plus doctes discutent-ils encore du sexe des anges au moment même où l'ennemi est sous les remparts.