Lancement de la campagne de Tayssir Conseil, pour la mobilisation des bénévoles. La journée mondiale du bénévolat est célébrée le 5 décembre. Les Nations unies ont choisi, cette année, le thème : « Le monde bouge. Et toi ? Deviens volontaire ! » dans l'optique d'inciter les jeunes et les moins jeunes à s'investir dans le volontariat pour relever des défis d'ordre social, économique, sanitaire, de développement et autres. Pour Tayssir Conseil, la célébration de cette Journée mondiale prend un angle plus précis. Depuis sa création, cette ONG mise sur les compétences des bénévoles. Aujourd'hui, elle lance une campagne de mobilisation des bénévoles pour apporter le plus à la société civile. Aussi, a-t-elle organisé, samedi dernier à Tunis, un « café-rencontre» ayant pour thème : «bénévolat, volontariat : un atout pour les jeunes». Une rencontre qui a permis de regrouper aussi bien les acteurs du tissu associatif que les bénévoles dans le but de promouvoir la culture du volontariat et de mettre l'accent sur le poids du bénévolat dans la mise en œuvre des PME dans une société qui peine à relancer son économie et à reprendre son bien-être social. M. Abderrazek Zouari, président de l'association, a souligné l'importance du bénévolat dans l'activisme de Tayssir Conseil. Le bénévolat s'avère être, en effet, un pilier fondamental dans la promotion de la société civile. Il acquiert, en outre, une fonction à caractère économique, dans la mesure où l'altruisme — une qualité capitale du bénévolat-maximise le rapport entre utilité, volontariat et action associative. Pour M. Zouari, le bénévolat est inéluctablement rentable bien que non lucratif. «La contrepartie existe à coup sûr. Si elle n'est pas matérielle, elle est immatérielle, voire morale», a-t-il ajouté. Le coaching : un appui précieux L'équipe de cette ONG compte 17 volontaires dont le rôle consiste à accompagner les bénéficiaires de l'appui de Tayssir. Présents dans les six agences-annexes, notamment à Tunis, Ben Arous, Béni Khalled, Le Kef, Siliana et Kairouan, ils ont réussi à concrétiser le rêve de bon nombre de micro-entrepreneurs. Cette étape concluante couronne tout un processus de formation et de coaching. En effet, le coach est chargé d'analyser les points forts et les points faibles du projet en question. Il est habilité, de par son professionnalisme, à redéfinir le projet sous un angle plus applicable et plus prometteur. Le coach oriente le futur microentrepreneur vers les mécanismes à même de lui faciliter la réalisation de son projet. M. Foued Boutmak s'active à titre volontaire à Tayssir Conseil. Pour lui, «être bénévole, c'est avoir la chance de voir une pépinière de projets évoluer de jour en jour, d'épauler de jeunes entrepreneurs, d'apprendre par l'échange et par la formation». De son côté, M. Amine Ghribi, de l'association des ambassadeurs tunisiens pour le développement ( TAD ), a axé son allocution sur l'importance du bénévolat dans l'accompagnement des entrepreneurs. Pour TAD, associer l'esprit de volontariat à la communication constitue la base des interventions associatives. Cette ONG a œuvré pour doter les bénévoles de canaux de communication et de réseautage susceptibles de rendre plus performantes les actions destinées aux bénéficiaires. L'orateur a insisté sur le double bénéfice du bénévolat : outre la dimension éthique, ce travail non lucratif donne aux volontaires l'opportunité d'établir des connaissances, de participer aux échanges d'expériences et d'intégrer maints réseaux associatifs. Ayant bénéficié lui-même d'un coaching assuré par des bénévoles du tissu associatif, M. Ghribi se remémore, non sans émotion, l'impact d'être épaulé par des personnes qui croient en vous, sans pour autant vous connaître au préalable, qui tiennent à votre réussite et qui vous incitent à aller de l'avant.