L'ADN constitue une mine d'informations capable de donner lieu à des programmes de perte de poids sur mesure pour les patients souffrant d'obésité. Les personnes obèses qui arrivent à maigrir sont souvent confrontées à la difficulté de maintenir leur nouveau poids de façon durable. Pour résoudre ce problème, une équipe de chercheurs américains est convaincue du potentiel de la génétique. Molly Bray, généticienne et professeure en sciences de la nutrition à l'université du Texas (Austin), a dirigé une étude à paraître en janvier dans la revue Obesity, dans laquelle elle vante les mérites de l'ADN comme une stratégie efficace de perte de poids. Pour en arriver à ces conclusions, elle a identifié et mis en balance différents facteurs génétiques liés à l'obésité. L'ADN, différent d'un individu à l'autre, peut expliquer pourquoi certains sont plus sensibles à des régimes classiques associés à de l'exercice, tandis que d'autres ne réagissent positivement qu'à la chirurgie bariatrique. Certains gènes joueraient également dans la tendance à manger en plus grosse quantité. L'épigénétique fournit une autre piste à creuser pour combattre l'obésité en étudiant l'influence de l'environnement sur les gènes. De ces réflexions, la généticienne s'est forgée une conviction intéressante : il serait envisageable dans un futur proche de séquencer les gènes d'un patient à l'aide de simples échantillons de salive. Objectif : cartographier les obstacles génétiques liés à la perte de poids, mis en perspective avec le mode de vie du patient (sport, alimentation, stress). Chaque personne pourrait donc recevoir un programme personnalisé plus efficace car adapté à sa problématique. Des programmes minceur à la carte d'ici 5 ans Plusieurs études ont, en effet, démontré par le passé que l'échec des régimes était lié en partie au fait qu'il ne prenait pas en compte la spécificité de chaque personne comme le comportement alimentaire. «Je pense que d'ici 5 ans, l'accumulation de données très précises, génétiques ou comportementales notamment, donnera lieu au développement de programmes de surveillance du poids individualisés», assure Molly Bray, citée par Relaxnews. (Source : Top Santé)