Les résultats du concours de La Plume d'or pour la jeunesse ont été proclamés, mardi dernier, au Théâtre municipal de Tunis, dans une ambiance festive, haute en couleur. Au terme d'une soirée musicale animée par le chanteur Lotfi Bouchnaq, des jeunes ont été honorés pour l'originalité de leurs textes alliant la cohérence de la structure au sens de l'analyse. Au sujet d'une expérience à la fois constructive et profondément symbolique, ils se sont courtoisement dévoilés à La Presse, dont l'une absente, s'est exprimée par la voix de sa mère. Chokri Ben Mansour, lauréat du prix d'encouragement (langue arabe) «Un sujet original» C'est l'originalité du sujet proposé qui m'a vraiment incité à participer. Evoquer la question de l'identité, là où la mondialisation semble brouiller les repères, cela me paraît une démarche à la fois profonde et intelligente pour saisir la réaction de nos jeunes. En effet, j'ai élaboré mon texte en fonction des trois axes proposés : qui sommes nous ? Que voulons-nous ? Comment le devenir ? J'ai également focalisé sur la question de la mondialisation pour évoquer les moyens susceptibles de favoriser une ouverture sur le monde sans pour autant nous exposer à un effacement identitaire qui ne fait qu'altérer notre originalité en tant que peuple arabo-musulman modéré et fier de ses racines et de son histoire. Cette distinction constitue pour moi un stimulant pour plus de travail et plus d'implication au service des bonnes causes. Mme Ben Mrad, mère de la lauréate de la Plume d'or (langue française) «Le sacre de tant de sacrifices» Avant tout, je tiens à saluer les organisateurs de cette manifestation qui a permis à plusieurs jeunes de s'exprimer sur des sujets pertinents et d'actualité, dans la foulée des mutations que connaît le monde. La manifestation est d'une importance majeure, du fait de sa portée et des idéaux qu'elle véhicule. Pour ce qui est de la distinction de Yasmine qui a remporté la Plume d'or, cela m'apporte une énorme fierté. En fait, je m'attendais à une distinction pour elle, mais pas la première. Depuis son jeune âge, elle aimait écrire. Il faut dire qu'elle était et est toujours, constamment brillante dans ses études. Aujourd'hui qu'elle est honorée, c'est plutôt le sacre de tant de sacrifices. Je remercie infiniment la Snipe-La Presse-Essahafa et le reste des organisateurs pour cette initiative qui dit long sur l'actualité rassurante et l'avenir sans doute radieux de notre cher pays. Aymen Hacen, lauréat du troisième prix (langue française) «Cela traduit les ambitions du pays» C'est une excellente initiative qui suit les orientations et les ambitions politiques du pays. Donner la parole aux jeunes, c'est prospecter l'avenir. Cela prouve, également, que le quatrième pouvoir jouit, en Tunisie, d'une place de choix, étant un véritable appui aux trois autres. Au départ, je n'étais pas sûr de pouvoir participer à ce concours journalistique, puisque j'écris souvent dans les tribunes de La Presse. Mais en me renseignant, j'ai appris que la compétition était ouverte à tous les jeunes âgés de moins de trente ans. J'ai élaboré un texte en fonction des trois interrogatives proposées. En fait, je reconnais qu'il n'était pas parfaitement journalistique. Toutefois, cela ne m'empêche pas d'affirmer que j'ai essayé de rester dans le contexte proposé, en évitant de trop tomber dans les éculubrations intellectuelles. J'étais parti de la réalité des jeunes Tunisiens, en structurant mon travail. Par ailleurs, la concomitance du concours de la plume d'or pour la jeunesse avec la célébration de l'Année internationale de la jeunesse est, à l'évidence, un facteur plein de sens. Justement,