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Le transport | Priorité des priorités: L'avenir est au rail
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 08 - 2021

Après avoir évoqué les grandes difficultés connues par le secteur des transports et, notamment dans le Grand-Tunis, on ne peut passer sous silence les autres obstacles qui se dressent, encore, devant d'autres grands projets. Ceux-ci sont soit gelés, soit bloqués, soit pris en otages.
On ne répétera jamais assez que si l'on parvient à résoudre la question du transport on résout l'écrasante majorité des autres problèmes. Il suffit d'imaginer que si on apporte des solutions pérennes à ce secteur, dans les régions de l'intérieur, particulièrement, on n'aura pas besoin de construire, par exemple, des universités dans chaque gouvernorat ou des hôpitaux dans chaque délégation. Le citoyen pourra se déplacer aisément de chez lui vers n'importe quelle destination. Celle-ci étant bien desservie par des moyens de transport en commun. Nous aurions, alors, des hôpitaux ou des universités bien équipés et avec de grandes capacités d'accueil. On n'aurait même pas besoin de cette multiplicité de municipalités et d'administrations disséminées un peu partout sans efficacité parce qu'elles ne disposeraient pas des véhicules nécessaires ou (pour les municipalités) d'engins de nettoyage ou d'enlèvement des ordures.
Utopie ?
Les nouvelles technologies aidant, on n'aura plus besoin d'instaurer partout des services de proximité qui engagent de gros moyens et de grandes dépenses. Du coup, on transformerait le pays en un village et non, comme en a l'impression aujourd'hui, un ... continent.
Cela relève-t-il de l'utopie ? Non!
Notre pays dispose, actuellement, d'un réseau ferré de près de 2.000 km hérités de la colonisation. On n'y a ajouté que 70 km depuis l'indépendance soit un km / an. C'est le réseau du métro du Sahel. Mais, malheureusement, des centaines et des centaines de km ont été délaissés ou abandonnés à la merci des vandales ou de la nature. De très belles gares sont tombées en ruines. Des lignes aux aspects pittoresques ne bénéficient d'aucun intérêt. Bref, toute une infrastructure, dont beaucoup de pays pourraient rêver, pourrit sous nos yeux. Aucun effort n'a été consenti à la maintenance de ce réseau, aucune stratégie n'a été mise en place pour son exploitation optimale, aucune ambition n'a été affichée pour en valoriser le potentiel.
Trop de responsables sont passés par le secteur et n'ont rien tenté pour faire bouger les choses. Les rares qui ont osé le faire n'ont eu aucun soutien et leurs efforts sont tombés à l'eau.
Pourtant, ils n'avaient rien d'autre à faire que de continuer des programmes déjà prêts et dont le financement ne posait aucun problème. C'est le cas du RFR, du métro de Sfax, de l'extension de la ligne du métro d'El Mourouj, de la mise en place d'une gestion électronique, etc…
Pour ce qui est du vaste projet du RFR (dont l'idée existe depuis plus d'une vingtaine d'année et dont la finalisation totale devait avoir lieu au cours de 2012) il peine encore à se concrétiser. Sur l'ensemble du réseau qui comporte 86 km, seuls 6 km sont, enfin, prêts. Il s'agit de la ligne E qui dessert Tunis-Bougatfa. Et, avec toutes les difficultés du monde. Prêts. Pas tout à fait puisqu'on a décidé d'attendre encore un feu vert qui tarde à venir avant le démarrage de l'exploitation commerciale de cette ligne.
En attendant, rien n'a été dit sur les petits détails qui intéressent les futurs clients de ce nouveau moyen de transport : les tarifs qui seront appliqués, les moyens de paiement, les divers titres de transport, etc. Il est temps que l'on communique mieux avec les utilisateurs en leur donnant toutes les informations qui leur permettront de mieux se préparer à ce nouveau mode de transport. L'attente n'a que trop duré et il est très important de ne pas les décevoir.
Sauvons la ligne D
Il reste, toutefois, l'épineux problème du passage de la ligne D (Tunis-Gobaa). Un véto y est opposé depuis plusieurs années. Un conflit insoluble est en cours entre la municipalité et la société du RFR. Des élus sont, en effet, contre le passage de cette ligne par la ville. Toutes les options ont été examinées mais aucune solution n'est en vue. Les conseillers (ou certains d'entre eux) tiennent bon. Le RFR ne passera pas par le Bardo. Qui fait la loi ?
Un projet d'envergure nationale est ainsi bloqué depuis des années par des querelles sans fin.
Faut-il criminaliser le blocage du projet. Car ces manœuvres donnent l'impression qu'on est dans un complot contre le développement du pays. Tous les prétextes invoqués n'ont aucun poids devant la nécessité de réaliser une telle entreprise. Aujourd'hui, l'Etat (s'il existe encore) est en droit d'exiger des comptes à ceux qui se sont opposés à ce projet. A plusieurs reprises on s'était interrogé sur le silence de la justice dans ce dossier vital. L'obstination de certaines personnes ne doit pas constituer un obstacle. La justice est appelée à intervenir pour débloquer (dans un sens ou dans l'autre) cet épineux problème. Car, on ne peut pas rester indéfiniment dans l'expectative. Ce vaste programme ne doit pas être pris en otage. Les autorités n'ont guère le choix. Ou on reprend le travail interrompu depuis des années (avec les grosses pertes) ou on fait comme si de rien n'était en abandonnant toute l'infrastructure mise en place à coup de centaines de milliards parce que certains se disent "lésés" par le passage du RFR dans leur ville.
D'aucuns verraient dans ces actions la main de lobbies ! Un pas que nous ne franchirons pas. On laisse le champ libre à une éventuelle prise en main par la justice.
Des métros dans
les gouvernorats de l'intérieur
Mais sur un autre plan, on devrait être plus tranchant lorsqu'il s'agit du métro de Sfax. Là, aussi, il s'agit d'un projet d'avenir. Il doit se dérouler dans les conditions normales et ne pas connaître les désagréments rencontrés par le RFR.
Des millions d'usagers attendent avec impatience la réalisation de ce projet. D'après les grandes lignes qui s'en dégagent, on s'attend à ce qu'il permet de transporter, quotidiennement, plus de 222.000 personnes sur un réseau totalisant 70 km en site propre. Dans un avenir plus ou moins proche, ce réseau pourrait s'étendre encore et, grâce à des connexions, couvrir le gouvernorat de Mahdia (qui, d'ailleurs, est dans l'axe du réseau du métro du Sahel). En outre, les habitants des Mourouj 5, 6 ... attendent, sans le moindre espoir, l'extension de la ligne 6 vers les nouvelles cités qui poussent comme des champignons. Ce programme aurait dû être prêt en ... 2017. Signalons que le lancement de la ligne 6 a eu lieu en novembre 2008. Il n'a fallu que trois ans (de 2005 à 2008) pour mettre ce projet sur pied. C'était la Tunisie que nous connaissions. Aujourd'hui on met une décennie et plus pour n'importe quel projet.
Cela nous mène, également, à soulever l'idée de création d'autres lignes de métro dans d'autres gouvernorats de l'intérieur comme Gafsa, Kairouan, Kasserine et bien d'autres. Il faut bien l'admettre, un jour ou l'autre. Beaucoup de nos gouvernorats de l'intérieur possèdent un réseau ferroviaire qui pourrait être restauré et remis en service. Des plans dans ce sens ont été préparés mais n'ont pas pu voir le jour pour des questions de volonté politique. La Tunisie a reçu plus de 160 millions d'euros de la Berd depuis plus de 4 ans pour rénover, justement, certaines de ces lignes intérieures. Une partie de ce montant (215 milliards de millimes) était dédiée à la mise à niveau de la ligne 6 reliant Tunis et Kasserine sur 316 km.
Le réseau ferroviaire dont on dispose est un atout majeur qu'il faut savoir gérer pour en tirer le meilleur profit. De plus, le matériel roulant doit être rénové pour offrir de meilleures prestations et attirer plus de clientèle. Pour tout dire : le chemin de fer reste la seule voie passante parce qu'elle est économique, d'avenir et écologique.


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