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Il y a urgence
RFR — Retards des travaux
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 07 - 2015

Toutes les situations de blocage doivent être affrontées avec la vigueur et l'objectivité nécessaires et tous les recours pour redémarrer le projet du siècle doivent être examinés
Le projet du Réseau ferré rapide (RFR) était programmé depuis plusieurs années mais il tarde à se concrétiser. Il y a plus d'une décennie, la mise en service de cet imposant projet avait été fixée pour 2013. Il n'en fut rien.
Une nouvelle échéance a été annoncée pour juillet 2017 pour le premier tronçon. Actuellement, les travaux rencontrent de nombreuses difficultés liées aux problèmes fonciers, aux complications administratives et, surtout, à des blocages divers surgis de nulle part. Disons-le, de prime abord, l'opposition la plus acharnée vient, bizarrement, d'une structure administrative. Celle-ci n'est, ni plus ni moins, que la délégation spéciale de la municipalité du Bardo (ou du moins de certains de ses membres).
Cela nous rappelle le conflit qui a opposé la SNCFT à la société chargée de réaliser la ligne du métro n° 4 dans les années 1990. A l'époque, il a fallu une intervention venue d'en haut pour régler l'affaire. En ce temps, le pouvoir politique était à son apogée et personne n'osait le contredire.
Aujourd'hui, chacun peut défier les autorités sous couvert de plusieurs prétextes. Le cas du RFR est d'une urgence telle qu'il impose à tous de se plier à ses exigences. L'enjeu est de taille puisqu'il s'agit d'une réalisation extraordinaire qui devrait, normalement, mobiliser toutes les énergies et toutes les volontés.
Civisme, patriotisme et sens des responsabilités
Ceux qui continuent à s'opposer obstinément à ce projet n'ont aucune conscience de l'enjeu. Quelles que soient les revendications de façade, la primauté est à l'intérêt collectif. Car, pourquoi engager un bras de fer inutile avec des autorités nationales pour des raisons qui ne semblent pas jouir de l'adhésion des gens au nom desquels on prétend parler.
Dans ce cas d'espèce, les règles sont claires. Il ne s'agit pas d'un projet personnel ou privé devant profiter à une classe donnée ni d'une entreprise commerciale à caractère strictement lucratif. C'est une réalisation destinée à révolutionner (le mot n'est pas exagéré) le secteur du transport et à donner aux habitants de nombreuses zones déshéritées la chance de bénéficier de conditions de transport dignes, confortables, rapides et sûres. Selon quels critères peut-on les en priver ? A-t-on le droit de se mettre en travers de ce projet sous prétexte de défendre des questions d'esthétique de la ville, de l'environnement, de la sécurité, etc.
La société du RFR n'est pas là pour rien. Tout a été prévu. Les aspects dont on parle sont au programme de cet immense chantier qu'on est en train de saboter. Les retards consécutifs ne font qu'augmenter le coût global. Et d'ailleurs, sur ce point, l'Etat n'a pas lésiné sur les moyens puisqu'il y a mis plus de 3.000 milliards pour réaliser ce rêve de millions de Tunisiens.
La ligne Barcelone-El Gobâa concernée par ce blocage assurera quotidiennement le transport de plus de 600.000 voyageurs dans des trains climatisés et rapides. La distance sera parcourue dans un temps très court comparé aux temps en vigueur dans les bus.
On s'attend à ce que ce chiffre atteigne 2 millions à la fin de toutes les composantes du projet en 2021. Ceci dans le cas où on parviendra à faire entendre raison aux détracteurs de cette ligne.
Dans ce cadre, nous avons contacté à deux reprises (le vendredi 3 juillet et le lundi 6) le secrétaire général de la municipalité du Bardo pour mieux comprendre le véto opposé et les propositions avancées pour résoudre cet épineux problème. Le premier jour, la personne en question était en communication et devait nous recontacter selon la correspondante au bout du fil. Le lundi 6 juillet, la même personne n'était pas au bureau et elle pourrait nous ... recontacter ! On attend toujours !
Le blocage du Bardo
C'est à se demander si réellement, il y a un problème. Est-ce que l'amélioration des conditions de déplacement de centaines de milliers de tunisiens ne mérite pas un petit «sacrifice». Que représentent l'esthétique et la «protection» de l'environnement devant le développement économique de toute une région. Pour être francs et sincères, les opposants devraient bien étudier les composantes du projet. La protection de la nature y est, la sécurité aussi. D'autres aspects sont également pris en compte.
Le passage du RFR aura des répercussions immédiates au niveau des populations qui seront touchées par ses services (dynamisation des communications entre les différentes zones traversées, gain de temps inestimable pour des millions de personnes, embellissement des parcours grâce aux ouvrages prévus...).
Si la délégation spéciale de la municipalité du Bardo tient bon et refuse d'accorder l'autorisation de réaliser les travaux nécessaires elle prive ainsi toute une partie de la Banlieue Ouest du plaisir des moyens de transport moderne. Ces milliers de potentiels usagers ne méritent-ils pas ce transport de qualité ? Doivent-ils continuer à subir le calvaire engendré par les retards et l'absence des bus de la Transtu ? Doit-on, aussi, encourager le secteur privé et le transport clandestin et lui livrer en pâture des citoyens de condition très modeste ?
Les revendications énoncées par certains relèvent de l'impossible. Car le projet tel qu'il est présenté ne peut causer les dégâts dont on parle. Invoquer des questions d'esthétique de la ville ne tient pas devant la logique. Combien de villes dans le monde sont coupées par une ligne de chemin de fer ? Où doit circuler un train sinon à l'intérieur des villes ?
Nous avons des exemples chez nous à Hammam-Lif, Ben Arous, etc. Ces villes ont-elles cessé d'exister ? La ligne de la Banlieue Sud a même été modernisée avec de nouveaux trains confortables qui ont apporté le « plus » au quotidien des usagers.
Il faut, à notre sens, laisser parler la logique. S'il y a des réticents ou des gens qui ne cherchent pas le compromis, il ne faut pas hésiter à recourir à la consultation populaire ou à la justice. Sinon pourquoi a-t-on décrété l'état d'urgence. Le blocage ne devrait plus continuer.
Les suggestions de créer un tunnel ont des conséquences financières très importantes. On les estime à plus de 100 milliards de nos millimes. Le passage en surface, pourtant, est prévu dans une emprise spéciale.
Pendant ce temps, la polémique créée autour du passage du train dans la ville du Bardo fait perdre des centaines de millions de dinars. Des entreprises sont déjà engagées mais les échéances ne sont pas respectées.
Ce projet du siècle ne jouit pas de l'intérêt qu'il faut.
Aussi, est-il temps de lui impulser l'énergie nécessaire et le faire connaître davantage auprès de l'opinion publique et, notamment, auprès des habitants des zones qui seront desservies. C'est à eux de prononcer le verdict.
La dernière visite du Chef du gouvernement a, peut-être, fait bouger les choses. Des réunions avec les parties concernées se sont tenues en vue de reprendre les travaux et essayer de parvenir à la réalisation des objectifs même si le rythme est lent. Le redémarrage est fixé pour le 20 juillet prochain après avoir régularisé la situation des parties concernées par les dédommagements.


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