L'interdiction des sacs en plastique à usage unique, décidée bon gré mal gré, semble pousser la réflexion sur la réalité de la gestion des déchets et les possibilités de leur valorisation. L'Anged, agence nationale de gestion des déchets, vient de lancer une initiative dans ce sens, baptisée « Jeudi de déchets », en guise de rendez-vous mensuel donné le dernier jeudi de chaque mois. Un jour, un débat, avec une thématique liée à la question En fait, « Jeudi de déchets » se veut, aussi, une rencontre réunissant autour de la même table décideurs et professionnels du secteur, tous deux se mettent, alors, face à face pour venir à bout des problèmes auxquels ils sont confrontés à plus d'un titre. Du côté institutionnel à l'aspect réglementaire et organisationnel, la durabilité d'une telle activité écologique fait encore défaut. L'approche participative à ce niveau est fort sollicitée. Inscrit dans cet esprit, le 25 février dernier était la première édition de « Jeudi de déchets », dont le premier jet s'est focalisé sur « les systèmes de valorisation et de recyclage des déchets, l'état des lieux, les opportunités et alternatives ». « Ecolef » en matière de plastique, « Ecopile » destiné à mieux gérer les rejets des piles et bien d'autres, sont autant d'exemples inaboutis de valorisation des déchets solides censés être biodégradables après des milliers d'années. Mais, malgré l'intérêt accordé à ce nouveau créneau au cours de la dernière décennie, les techniques de leur recyclage n'ont pas, jusque-là, fait leurs preuves. D'après le directeur général de l'Anged, M. Abdelmajid Hammouda, une évaluation à mi-parcours a dû montrer certaines défaillances au niveau de l'accompagnement et de l'assistance d'ordre technique, financier et réglementaire. D'autant plus qu'une révision des mécanismes de financement de gestion des déchets s'avère être de mise. Il y a, aussi, tendance à en maîtriser les coûts et revoir la situation, afin d'inciter à la création de projets de valorisation et du tri sélectif, à même de toucher tous les rejets organiques. Ce qui aide à les transformer d'une source de nuisance et de pollution à un gisement de richesses et d'emploi. Autant dire, respecter la règle des trois « R »: réduire, recycler et réutiliser. Et en d'autres termes, donner aux déchets plus de valeur et du sens de durabilité. Efficacité écologique et rentabilité économique vont ainsi de pair. Les « jeudis » des déchets auront à remettre les pendules à l'heure, dans la mesure où l'on se trouve, aujourd'hui, à la merci du diktat du développement durable, en tant que défi planétaire. Eu égard à tous ces enjeux à la fois environnementaux et économiques, l'Anged table sur le partenariat public-privé entre les différents acteurs opérant en matière de gestion durable des déchets. Au-delà de l'importance de la valorisation, la responsabilité sociétale des entreprises compte beaucoup dans l'ancrage de l'écocitoyenneté.