Prix Dongfeng Box en Tunisie : modèles 100% électriques à partir de 49.990 DT    Israël accusé d'avoir attaqué la Tunisie : un aveu inédit de Tom Barrack    Classes surchargées, manque d'enseignants : l'avertissement de l'Association des parents d'élèves    Douane tunisienne : plus de 156 millions de dinars de saisies en huit mois    Tunisie : 4 tonnes de produits alimentaires dangereux retirées !    Bilel Sahnoun alerte : « La Bourse ne finance que 5 à 10 % de l'économie tunisienne »    Tunisie : l'arrière-saison touristique attire toujours plus de visiteurs    Mondial Volley : Fin de Parcours pour la Tunisie !    Siliana-pluies torrentielles : la direction de l'Equipement mène une série d'interventions pour faire face aux inondations    Kasserine-intempéries : suspension des cours dans les établissements scolaires    Parlement-Proposition de loi: réglementer l'activité des muezzins dans les mosquées    Riadh Zghal: L'indice de développement régional et la persistance des inégalités    Tunisie : vos démarches administratives bientôt 100% en ligne, fini les files d'attente !    Paradoxe du marché locatif : les demandes en baisse, mais les prix en hausse    Tunisie IFC : Samir Abdelhafidh et David Tinel discutent du renforcement de la coopération économique    Reconnaître la Palestine : un acte de justice, pas une faveur    Bizerte : le premier pont du genre en Afrique sera achevé en 2027    Le joueur du PSG Ousmane Dembélé remporte le Ballon d'Or    Alerte Météo : pluies intenses et vents violents mardi    Domaine Châal : le gouverneur de Sfax suit les préparatifs de la saison oléicole    Flottille Al Soumoud : le député Mohamed Ali témoigne depuis la Méditerranée    Kaïs Saïed reçoit Brahim Bouderbala et Imed Derbali    Rencontre entre Kais Saied et Khaled Souheli sur la coopération Tunisie-Koweït    Le message obscur de Kaïs Saïed    Quasi-collision à Nice : que s'est-il réellement passé entre Nouvelair et EasyJet ?    Avis aux Tunisiens : fortes pluies, orages et baisse des températures mardi !    Le président Kaïs Saïed cible réseaux criminels et pratiques spéculatives    À Nice : un vol Nouvelair frôle un EasyJet, enquête ouverte et passagers sous le choc    Théâtre de l'Opéra de tunis: ce vendredi, hommage posthume à l'artiste Fadhel Jaziri    Il ne manque plus qu'un militaire à la Kasbah    De la « fin de l'histoire » à la « fin de la mémoire»    Dr Mustapha Ben Jaafar - La reconnaissance de l'Etat de Palestine, étape décisive vers la paix au Moyen Orient    Séisme de magnitude 3,2 dans le gouvernorat de Gafsa    La JSK terrassée par l'ESZ : La défense, un point si faible    Ballon d'Or 2025 : à quelle heure et sur quelle chaîne voir la cérémonie    105 000 visas Schengen délivrés aux Tunisiens en 2024 avec un taux d'acceptation de 60 %    Clôture du festival du film de Bagdad: Le film tunisien « Soudan Ya Ghali » remporte le prix du meilleur documentaire    Séisme de magnitude 4,8 frappe la mer Egée en Turquie    Hasna Jiballah plaide pour un accès facilité des sociétés communautaires au financement    Saint-Tropez sourit à Moez Echargui : titre en poche pour le Tunisien    Incident sur le terrain : Gaith Elferni transporté à l'hôpital après un choc à la tête    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Est-on parti pour une loi anticonstitutionnelle ?
ARP — Loi organique sur l'accès a l'information
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 03 - 2016

Les députés sont décidés à tout voter d'ici le 25 juillet prochain, date de clôture de la législature parlementaire actuelle. Ils démarrent par la loi organique sur l'accès à l'information dont le texte actuel pourrait se révéler anticonstitutionnel au cas où il ne serait pas révisé de fond en comble
Il semble que les députés n'ont pas apprécié le contenu de la lettre que leur a adressée le président de la République Béji Caïd Essebsi, leur demandant d'accélérer la discussion et l'adoption des projets de loi relatifs à la création des instances constitutionnelles et aussi les lois à caractère économique urgent.
Et au palais du Bardo, on grogne mais on s'exécute : la preuve a été donnée, mercredi 9 mars, à travers, d'une part, la conférence de presse de Mohamed Ennaceur qui a livré un calendrier détaillé des séances plénières censées adopter toutes les lois soumises au parlement avant le 25 juillet prochain, date de clôture de la législature actuelle et à travers, d'autre part, le démarrage de la discussion de la fameuse loi sur l'accès à l'information.
Et comme prévu et bien avant que les députés ne commencent à en discuter en plénière, la polémique s'est installée : la loi sur l'accès à l'information telle que présentée par le gouvernement et retapée par la commission parlementaire des droits et des libertés pourrait faire l'objet d'un recours pour anticonstitutionnalité auprès de l'Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi au cas où son article 24 relatif aux exceptions ne serait pas révisé afin de devenir compatible avec les dispositions de l'article 32 de la Constitution du 27 janvier 2014.
Retour à la case départ ?
Et les associations de la société civile, syndicat national des journalistes et association Al Bawsala de se mobiliser et de rameuter leurs troupes pour crier à la superchérie.
Leur argumentaire est simple et percutant : «Il est normal que toute loi à l'accès à l'information comporte certaines exceptions se rapportant à la sécurité et à la défense nationales par exemple, mais à condition que ses exceptions obéissent au contrôle de la justice. La formulation actuelle de l'article 24 du projet de loi est en contradiction avec l'article 32 de la Constitution qui se trouve, au vu des restrictions actuelles, vidé de son sens. Ainsi, l'administration échappe-t-elle à toute poursuite ou recours, ou elle usera des pouvoirs que lui accorde l'article 24 du projet de loi et refuse de communiquer aux demandeurs n'importe quelle information qu'elle estimera faire partie des restrictions (intérêts économiques, consultations, délibérations, etc.)
«En plus clair, soulignent Bawsala et le Snjt, l'article 24 (s'il est adopté tel qu'il est rédigé maintenant) empêchera les journalistes, les associations de lutte contre la corruption et tous ceux qui veulent combattre la malversation de disposer des informations qui leur permettront d'étayer leurs dossiers des preuves qu'il faut pour que leurs accusations soient plausibles. On est revenu à la case départ et l'administration continuera à protéger».
Bochra Belhaj Hamida, présidente de la commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures (à l'époque de la discussion en commission du projet de loi), a beau se déplacer de plateau en plateau pour soutenir que «le projet de loi dans sa version actuelle peut être considéré en avance en comparaison de plusieurs pays étrangers et que l'article 24 en question n'entrave en rien l'accès à l'information tant que les informations sollicitées ne portent pas atteinte aux intérêts de l'Etat». Malheureusement, ses arguments n'ont réussi à convaincre personne parmi les associations récalcitrantes et ont trouvé une sourde oreille parmi les députés qui ont déjà rejeté deux articles — le 2 et le 17 — avant de parvenir à l'article 24 considéré comme celui de la discorde par excellence.
L'article 2 (rejeté) énumère les organismes auxquels on peut s'adresser pour obtenir une information quelconque : les administrations centrales, les entreprises et établissements publics (Sonede, Steg, Tunisie Telecom, etc.), l'ARP, les associations bénéficiant d'un financement public, etc.
Pour Kamel Ayadi, ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, «l'objectif de la loi est de diffuser la culture du partage de l'information. Nous voulons consacrer le principe de la transparence et nous n'avons aucunement l'intention d'user des exceptions pour favoriser la rétention de l'information ou bloquer l'action des associations engagées dans la lutte contre la corruption ou la malversation sous toutes leurs formes».
Il est à préciser que la commission des compromis (composée des chefs des groupes parlementaires) n'a pas réussi lors de sa réunion, mercredi soir, à trouver un compromis à l'article 24 relatif aux exceptions.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.