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Commentaire | Ni statut ni légitimité
Publié dans La Presse de Tunisie le 12 - 04 - 2022

L'image que le paysage politique donne dépend beaucoup trop des dérives dans lesquelles il est entraîné et dont certaines parties en sont la cause principale. Des hommes et des femmes qui se donnent ainsi le droit de se faire raison, de décider à la place des autres, d'interférer, de polémiquer, de dépasser leurs prérogatives, de vouloir imposer leur loi. La scène politique et ses enjeux grandissimes ne peuvent pas être ainsi cédés à la volonté de personnes qui n'ont ni statut ni légitimité.
La politique, comme tant d'autres activités, est un repaire de moralité. Cela ne semble pas, pour autant, motiver outre mesure certains acteurs politiques. Intrigants, ils n'en finissent pas de susciter les débats et ils se laissent toujours prendre au piège de la tentation médiatique, généralement sur fond de constat amer. Et si l'on était tenté de les énumérer un par un, personne n'échapperait à la critique.
Pire que les défaillances et les manquements dont ils en assumaient la responsabilité du temps où ils avaient le pouvoir d'agir et de décider, c'est la manière avec laquelle des acteurs politiques réagissent aux événements et à tout ce qui se passe actuellement qui inquiète le plus. Quand un ancien président de la République, en l'occurrence Moncef Marzouki, appelle les forces armées et de sécurité à retirer le pouvoir au Chef de l'Etat actuel et à le transférer au Parlement jusqu'à la tenue de nouvelles élections, quand la première vice-présidente du Parlement dissous, à savoir Samira Chaouachi, affirme que l'Assemblée des représentants du peuple continuera de tenir ses séances plénières à distance, nous arrivons à conclure que l'impératif d'une possible réhabilitation, devant imposer des obligations dans le comportement et dans les discours, est devenu pratiquement impossible. L'un et l'autre se prennent ainsi le pied dans une spirale qui n'a de cesse de tourner, qui plus est dans les différents sens. C'est à ce titre qu'ils ne cessent de réagir, d'intimider, de menacer. Il leur aurait été pourtant préférable de prendre un peu de recul dans leurs prises de position et dans leurs déclarations au lieu de continuer à se justifier à travers des propos à la fois non convaincants, de plus en plus contestables et douteux et d'admettre que les avantages auxquels ils avaient eu droit tout le long de la décennie noire sont bien révolus.
Il aurait été aussi tellement mieux s'ils acceptaient de ne pas se cacher derrière les faux arguments et s'ils aidaient à éclairer l'opinion publique plutôt qu'éteindre la lumière.
Il faut dire que c'est pratiquement tout le paysage politique qui a besoin aujourd'hui d'une remise en cause censée éclairer les divers intervenants et surtout penser l'action politique telle qu'elle doit être exprimée et assumée. Les différents acteurs et les différentes parties prenantes ont plus que jamais intérêt à s'y inscrire avec toute la détermination et toute la rigueur que cela impose, même si sur le plan de fiabilité, ou encore d'ordre structurel, le milieu n'a plus désormais la même identité, ou encore la même réputation.
Le paysage politique est en effet victime de ce qu'on peut considérer comme étant le reflet du règne de la médiocrité. Plus on avance et plus le niveau des acteurs baisse. Il faut dire que la multiplication des intrus, issus d'horizons divers, en est la parfaite illustration. Dans un dépassement généralisé, la tendance s'oriente vers l'insensé, voire l'irrationnel. Il va de soi que les parties mises en cause trouvent les profils indiqués pour parler en leur nom. Elles en ont besoin et c'est aussi une option inéluctable dans un monde où l'action politique a pris une issue et une signification différentes par rapport à ce qui était espéré.
L'image qu'il donne dépend beaucoup trop des dérives dans lesquelles il est entraîné et dont certaines parties en sont la cause principale. Des hommes et des femmes qui se donnent ainsi le droit de se faire raison, de décider à la place des autres, d'interférer, de polémiquer, de dépasser leurs prérogatives, de vouloir imposer leur loi. La scène politique et ses enjeux grandissimes ne peuvent pas être ainsi cédés à la volonté de personnes qui n'ont ni statut ni légitimité.
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