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L'Afrique se décrédibilise
L'arbitrage africain au cœur des débats
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 04 - 2016

La récurrence des fautes d'arbitrage africain est soit la conséquence d'une mauvaise formation des hommes en noir, soit, et c'est ce qui est encore plus grave, la manifestation d'une volonté d'influencer les résultats des matches.
Soupçons de corruption, méfiance, partialité, prise de décisions hasardeuses, l'arbitrage africain est souvent au cœur des débats et des polémiques. Autant d'actions litigieuses et de propos des acteurs qui mettent toujours en cause le sifflet africain, du reste référencé partout. Si les arbitres sont épiés, les erreurs d'arbitrage, ce n'est pas nouveau en Afrique. On n'hésite pas à évoquer une perversité et une démoralisation qui gangrènent de plus en plus le football africain.
L'Etoile ne l'oubliera pas de sitôt. L'arbitre togolais Kokou Fagla a tout fait pour compromettre ses chances de qualification en Ligue des champions. Le match était bel et bien ficelé à l'avance et l'arbitre avait abjectement choisi son camp: penalty imaginaire, but entaché d'un hors-jeu flagrant, des avertissements et des expulsions à la pelle. Il a fait tout ce qu'il pouvait pour détruire la volonté des joueurs étoilés, donner l'avantage à l'équipe adverse, multipliant les sifflets dans une seule direction et finalement déstabiliser toute l'équipe, staff technique y compris. Il a gâché le match avec un arbitrage étrangement favorable qui fait du tort au football africain.
Le Togolais n'en est pas pour autant à sa première. Dans la plupart des matches qu'il avait officiés, ce sont toujours les équipes locales qui l'emportent. Presque en exclusivité. Par manque d'affirmation, ou encore de crédibilité, on ne le voit pas non plus dans les rencontres officielles des équipes nationales. La seule qu'il avait dirigée jusque-là entre dans le cadre d'un match amical.
Mais au-delà des prestations et des comportements individuels, que vaut véritablement l'arbitrage africain ?
Au moment où la CAF hésite toujours à sanctionner les arbitres jugés moyens sur des matches et à prendre les décisions nécessaires, on s'interroge sur le niveau des arbitres du continent. Certains sont loin de pouvoir maîtriser toutes les règles du jeu. On ne voit pas tout et les erreurs ne sont point médiatisées, car tous les matchs ne sont pas retransmis à la télévision. La CAN est plus médiatisée que la Ligue des champions, et les erreurs ont forcément plus d'écho. Mais, ici et là, les injustices sont de plus en plus nombreuses et toujours aussi fréquentes.
Si les fautes d'arbitrage sont la plupart du temps une spécificité africaine, on ne doit pas non plus oublier que les arbitres du continent ne bénéficient pas de la meilleure formation requise. Beaucoup officient dans des championnats de faible niveau, mais la CAF leur confie la direction des matches de plus grande dimension, que ce soit en Ligue des champions, ou en phases finales de la CAN et du Chan.
D'une façon générale, il y a un mélange de manquements et de défaillances. La récurrence des fautes d'arbitrage est soit la conséquence d'une mauvaise formation des hommes en noir, soit, et c'est ce qui est encore plus grave, la manifestation d'une volonté d'influencer les résultats des matches. Le problème est qu'ici, les deux sont intimement liés et que la nullité alimente une incompréhension globale. C'est un dérapage qui se vit pleinement et qui, faute de pouvoir (ou de vouloir) reposer sur une bonne assise, fait l'objet des accusations éternelles.
Des erreurs avérées, des matches faussés
L'arbitrage est aujourd'hui le point noir du football africain. Les erreurs faussent la compétition et relancent plus que jamais le débat sur l'arbitrage vidéo. Résultat : les compétitions africaines perdent de leur crédibilité. Des polémiques, des critiques et des incidents ici et là. Le football africain vit des heures sombres. Il cristallise la colère, les insultes, voire parfois la haine avec des faits regrettables, mais qui ne sont pas isolés. Cela tend non seulement à écorner l'image des hommes en noir, mais aussi à justifier et légitimer les attaques dont ils sont l'objet. En fait-on trop ? Pas tellement. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a bel et bien des arbitres coupables des injustices qui touchent les clubs et les sélections. Il est temps de faire face aux dérapages qui se déroulent en toute impunité. Le football africain a aujourd'hui besoin de revenir à des comportements plus responsables de la part des arbitres. Ils ont une valeur d'exemple. Il faut dire que ce ne sont pas uniquement les arbitres qui y sont concernés, mais aussi tout un système d'arbitrage qui n'est pas adapté au football moderne. Le football a évolué sur l'aspect technique, physique, financier. Mais la manière d'évoluer des arbitres n'a pas suivi.
On se demande quels numéros d'illusionnistes le grand cirque des arbitres africains va nous réserver dans les jours à venir. Il serait tellement mieux si la CAF acceptait les questions de fond. Il serait encore mieux si ses imminents membres et groupes de pression admettent de ne plus se cacher derrière les faux arguments et s'ils se décidaient à éclairer l'opinion plutôt qu'éteindre la lumière.
Il ne faut pas caricaturer. Le football africain avec toutes ses constituantes doit avancer dans le même sens. On aura toujours le droit d'aspirer à un football qui ne soit pas inspiré des polémiques. Alors, régulons et mettons en œuvre correctement la spécificité sportive africaine. Il y a des instances statuaires, qu'elles soient saisies du sujet, qu'elles réfléchissent. Cela inspire beaucoup d'inquiétude sur la façon dont le football africain est dirigé. Aujourd'hui, c'est toute l'institution de la CAF qui est touchée.
Il n'a jamais été prouvé de façon scientifique que les erreurs de l'arbitrage finissent un jour par s'arranger. Tenir une comptabilité sur ce sujet relève d'un exercice de haute voltige. Mais des erreurs avérées, des matches faussés, le football africain ne peut plus en tolérer. Le football, sport numéro un, et ses compétitions à enjeux grandissimes ne peuvent être laissés au pouvoir d'un seul homme et d'une seule direction. Il faut trouver des solutions adaptées pour renforcer la crédibilité et l'honneur du football africain. Il est indispensable de tirer les enseignements des injustices sportives soulignées par autant de dérives...


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