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L'entreprise autrement | Place aux solutions pratiques(II)
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 06 - 2022

Un amateurisme sans égal pour ce qui est de la gestion des affaires publiques, trébuchante et frileuse, surtout dans le domaine économique, financier et diplomatique, doublé d'un entêtement devenu légendaire. Voilà comment l'on pourrait décrire le pouvoir de fait, en place, et ses agissements, et l'échec fracassant de son entreprise.
Un pouvoir qui a fait preuve d'une réelle incapacité à résoudre les problèmes auxquels est confronté le pays et qui donne l'impression de vouloir réinventer la roue et de crier, en plus, «Eureka !». Pire, une formidable capacité à rendre les problèmes encore plus complexes et plus compliqués, voire inextricables avec, en prime, l'art de se mettre tout le monde sur le dos.
Exemple significatif, solliciter la centrale patronale d'intervenir pour faire baisser les prix, alors que ceux- ci dépendent de toute une politique avec l'Etat comme régulateur incontournable et que celui-ci n'a pu faire baisser les prix de certains produits dont il détient le monopole tels que les carburants et les médicaments.
Autre exemple, croire que seule la méthode sécuritaire pourrait résoudre le problème épineux de la violence et du crime qui ont atteint depuis ces dernières années un seuil intolérable et dont les conséquences pourraient menacer l'intégrité même de l'Etat.
A part de petits partis à l'idéologie surannée et plus proche de l'utopie que de la rééalité, une poignée de personnalités voulant profiter de la situation pour imposer leur propre vision des choses et une masse d'anaphabètes en politique en droit et en économie, personne n'adhère plus, en effet, au pseudo mouvement dit « du 25 juillet 2021».
Un « mouvement » qui devrait être considéré comme une insulte à la mémoire du peuple car la commémoration ce jour-là de l'anniversaire de la proclamation de la République (1957) a vu la naissance d'une pure et simple autocratie.
La masse, citée plus haut, est encore à plaindre car victime d'un populisme infantile et d'une démagogie et d'une manipulation aussi brutes qu'abjectes. Des méthodes dépassées jouant sur de nobles concepts dotés d'une valeur juridique tels que «la volonté populaire» ou « la souveraineté populaire ».
Tenez, par exemple, ce slogan aussi creux que dangereux qui s'élève au rang d'imposture « Consultation nationale, le peuple décide ». Il s'agit d'abord d'une pseudo-consultation qui ne se fonde sur aucun texte juridique et à laquelle ne peuvent participer que ceux pouvant avoir accès au site web qui la met en ligne. Il ne s'agit donc pas d'une volonté populaire, encore moins d'un sondage d'opinion surtout si l'on sait qu'elle ne tient compte d'aucun échantillonnage ni ne comporte des questions nécessitant des connaissances spécialisées fiables pour y répondre.
Enfin quelle que soit la valeur intrinsèque d'une consultation et de ses résultats, elle reste toujours consultative et ne pourrait jamais prétendre posséder un quelconque effet délibératoire. Encore moins servir de socle pour la rédaction d'une nouvelle constitution pour le pays (et en quelques jours). D'où cette formidable duperie.
La solution ? Eh bien, organiser le plus tôt possible des élections législatives et présidentielle, le pouvoir de fait doit lui aussi partir car il a été un élément fondamental de la crise politique économique, sociale et morale qui s'est aggravée depuis début 2020.
Le nouveau pouvoir doit créer «Le Congrès national ». Institution qui sera chargée de tout remettre à l'ordre au niveau des grands choix du pays et des grandes réformes à entreprendre. Il s'agit du déclenchement d'un processus participatif et représentatif, c'est-à-dire un dialogue institutionnalisé (représentants de toutes les instances et organismes nationaux élus) qui sera chargé aussi de proposer dans les plus brefs délais un plan de sauvetage du pays, l'économie en premier lieu.
Le nouveau pouvoir doit, en parallèle, déclencher un nouveau processus de justice transitionnelle, entamer les procédures nécessaires à la réalisation d'un amendement de la constitution de 2014 ainsi qu'à la refonte du Code électoral. Il doit faire en sorte que le pays puisse être doté d'une Cour constitutionnelle. Il est appelé, aussi, à maintenir l'ordre, assurer la sécurité et mettre fin au laxisme et à l'incivilité, en impliquant l'Armée nationale dans cet effort.
Aucun salut ne pourrait être envisagé, sans l'adoption dès aujourd'hui d'un plan national de remise à niveau de la population dans tous les domaines vitaux et un second de lutte contre l'analphabétisme politique et économique de l'écrasante majorité du peuple, appelé à s'exprimer à travers les urnes sur des questions vitales.


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