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Passion et désamour
Rencontre-débat autour de l'équipe nationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 08 - 2010

Pourquoi se le cacher : il y a aujourd'hui un très gros problème nommé équipe nationale. Plus personne n'en veut, mais tout le monde en parle avec… passion
Franchement, au bout d'une longue journée de soif, de faim et de canicule, la perspective d'aller assister et de couvrir un débat sur l'équipe nationale n'était guère enthousiasmante. Elle l'était d'autant moins que les débats et les rencontres précédentes n'ont abouti à rien, comme en témoigne du reste la cote de désamour de notre onze national auprès du large public. Et pas uniquement auprès de celui traditionnellement sportif. Mauvais résultats et mauvais comportements ont, en effet, fini par refroidir les passions et par isoler une équipe nationale qui n'a rien fait pour reconquérir ses fans. A cela s'ajoute un déficit énorme de communication inauguré sous l'ère Lemerre et poursuivi depuis. Pas tant au niveau de la «quantité» mais surtout au niveau de la «qualité» avec des joueurs qui ne maîtrisent pas l'art de la communication, du moins pas au pays, car les rares fois où ils sont sollicités dans leurs clubs européens, ils font plutôt des efforts. Quant aux locaux, il n'y a qu'à ouvrir les pages des journaux pour les lire tirer sur tout et tous. Ceci sous l'œil passif d'une fédération (et pas uniquement celle actuelle) qui maîtrise très mal l'art de la communication et qui passe allègrement du silence absolu à l'ouverture sauvage avec les excès qui en découlent.
Ceci pose un problème qui va au-delà des résultats et qui touche à l'image même de l'équipe nationale, celle qu'on veut et qu'on doit lui donner pour la rendre plus accessible et plus sympathique aux yeux de tous. Un problème qu'on ne peut résoudre avec la gratuité de l'accès aux matches de nos représentants ou encore par des visites aux hôpitaux. Un problème d'image qu'on doit associer à un autre aussi important : celui de l'identité technique, du jeu. Bertrand Marchand, qui a assisté à la rencontre-débat et qui n'a pas dû comprendre grand-chose aux discussions, parfois passionnées et confuses, et ce, en dépit des efforts de Sami Trabelsi de faire de la traduction instantanée, devrait être conscient qu'en parallèle de la recherche des résultats, cette équipe nationale doit également chercher à se doter d'un jeu, d'une identité. Incolore, inodore, très peu séduisante, mais efficace dans la première moitié de l'ère Lemerre, cette équipe aura tout perdu en chemin : efficacité, style, crédibilité et pouvoir de séduction. Ceci pour dire que l'actuel sélectionneur assume et assumera une grosse part de responsabilité dans la tant attendue et souhaitée métamorphose de notre onze national sans laquelle nulle réconciliation n'est possible avec le public et les… médias.
A chacun ses responsabilités
Franchement, nous avons beaucoup aimé le discours du ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique, M. Samir Laâbidi. En allant droit au but, en mettant le doigt sur le mal et en épargnant à tous les habituels discours démagogiques, il a mis tout le monde à l'aise et tous face à leurs responsabilités. Il a commencé par une interrogation pour terminer avec une constatation, en passant par une évidence.
Interrogation : comment un pays comme la Tunisie aux compétences humaines et sportives partout reconnues peut-il se permettre de voir son football tomber si bas?
Constatation : pourquoi se voiler la face et se cacher la vérité : notre football est malade et la situation de notre équipe nationale n'est que le reflet de celle de nos clubs.
Evidence : plutôt une que deux : l'Etat n'a jamais été avare envers le football et le sport en général : «Je signe quotidiennement pour 200 à 300 mille dinars en faveur du sport; on accorde directement 3 milliards par an aux équipes nationales de football et le budget alloué aux programmes sportifs a augmenté de 53% avec 183 milliards de plus injectés dans ce secteur».
Deuxième évidence en signe de précision : «Il faut rendre à César ce qui lui appartient et dire que les médias ont toujours répondu à l'appel du devoir quand il s'agissait de soutenir à fond l'Equipe nationale dans les moments délicats et difficiles». Dont acte!
Autre composante «innoncentée» par M. Samir Laâbidi : le public. «Le public a raison et ne se trompe pas. Et s'il a tourné le dos à son équipe nationale, qu'il continue pourtant à porter dans son cœur, c'est qu'il y a des raisons à cela. Essayons donc tous de le faire revenir».
L'Etat, les médias et le public ainsi «blanchis», le ministre a indirectement mais clairement situé les véritables responsabilités de l'actuelle situation de notre football : «Je ne veux en aucun cas m'aventurer ou m'immiscer dans le débat technique qui n'est pas de mon ressort, mais il est de mon devoir de décréter une grande action d'assainissement de notre football. Trop d'argent, trop d'amateurisme dans la gestion financière de nos clubs, trop de laisser-aller, et prochainement une loi-cadre pour rectifier le tir». Avec les mandats-objectifs auxquels on assignera nos fédérations et celle du football, il s'agit là de deux premiers garde-fous qui devraient nous éviter les dérives.
Franchement, nous ne savons pas si cette loi-cadre mettra fin au flou, si peu artistique, du statut juridique bâtard de notre football, mais il est évident que ce statut a fait son temps, bien des dégâts, et permis à des personnes de tous bords, n'ayant aucun rapport avec le sport et encore moins avec le football, de faire la loi dans notre football, tant au niveau des clubs que des instances fédérales. Attendons voir donc.
Aberrations techniques
On en avait presque oublié que nous étions là pour parler de football et d'équipe nationale. Mais à juste titre, le débat a été plus vaste, plus varié.
La première question malheureusement oubliée du débat et pourtant si chère au grand absent de la soirée, Abdelmajid Chetali, c'est le réaménagement des horaires scolaires ou, si vous voulez, l'adaptation de ceux-ci aux exigences des performances sportives et surtout de la préparation et de la formation des jeunes. Il est, en effet, acquis aujourd'hui que sans coordination effective et efficace entre le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l'Education physique et celui de l'Education, rien ne pourra se faire et notre pays restera à la traîne sur le plan sportif. L'autre grande question qui nous tient à cœur et qui a été abordée par Me Moncef Foudhaïli, c'est la valeur académique des diplômes «allègrement» délivrés à nos entraîneurs et leur impact négatif sur la formation des jeunes et même sur l'encadrement technique et autre des équipes premières. Une question à prendre très au sérieux car, en plus des «dégâts internes», notre pays n'arrive plus à exporter ses techniciens à la formation incomplète et inadaptée aux exigences du football moderne. Voilà donc en gros ce qui a été dit et débattu. Pour quels résultats ? Nous ne tarderons pas à savoir si celui d'avant-hier soir a été le débat de trop ou alors celui que le monde du football attendait.


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