Le coach kasserinois croit dur comme fer au «petit miracle» du maintien A cinq rondes du terme du championnat, l'ASK fait toujours figure de relégable, deux points derrière le SG, premier non relégable qui compte toutefois un match en moins. La victoire (3-1) de dimanche dernier aux dépens de l'Avenir de La Marsa rallume subitement la flamme et replace les «Vert et Blanc» au contact des clubs actuellement hors de menace. Trait d'union Le dernier week-end a d'ailleurs été faste pour le club des Sabasseb dont l'équipe juniors a remporté la coupe de la Ligue. Le tour d'honneur effectué par les jeunes footballeurs kasserinois avant le coup d'envoi de l'affiche de la 25e journée ressemble pour ainsi dire à un trait d'union entre générations qui donne à penser que l'avenir du club, présidé par Kamel Hamzaoui, n'est pas si incertain que cela. C'est du moins le sens que veulent donner les dirigeants à cette conquête quand bien même intéresse-t-elle l'équipe des jeunes. Le 5e succès de la saison porte l'empreinte de Tarek Thabet dont le coaching a été suffisamment déterminant. Au moment où le nul paraissait devoir être l'issue inéluctable de cette affiche, l'ancien latéral droit de l'Espérance Sportive de Tunis a joué un coup de poker gagnant en remplaçant deux joueurs au tempérament défensif, les deux pivots Issam Dkhilelli et Mahmoud Dridi, par deux éléments davantage portés sur le jeu en avant, à savoir Wassim Naghmouchi et Houcine Mansour. Dans la dernière demi-heure, les deux rentrants ont d'ailleurs pris une part prépondérante au succès : le premier en inscrivant un magnifique troisième but, alors que le second a été auteur de l'assist sur la seconde réalisation, œuvre de Mohamed-Amine Aouichaoui. «A Métlaoui, tout est possible» «La pugnacité, l'opiniâtreté et le fighting-spirit se trouvent à l'origine de notre succès de dimanche dernier comme ils avaient été à la base du formidable retournement de situation réussi contre le Stade Gabésien, assure Tarek Thabet, un entraîneur heureux. Cet état d'esprit a fait revenir les dirigeants et les supporters qui se remettent du coup à y croire. Face à l'ASM, le sauvetage de Montacer Khemir à la 21e minute sur la déviation de Ben Hamouda a constitué le tournant du match. L'avantage, cette fois-ci, c'est que je pouvais disposer de suffisamment de solutions, quatre ou cinq joueurs revenant dans l'effectif. Maintenant, il n'y a plus que Wael Bahri et Marwène Tritar dont nous attendons la reprise d'activité. En disposant de l'embarras du choix, je suis en droit d'attendre une plus-value technique». La priorité ? «Il faut enchaîner par un nouveau succès», martèle le patron technique kasserinois. «Si nous prenons les trois points à Métlaoui, dimanche prochain, le discours va changer de façon radicale, nous confie-t-il. Les clubs à 27 points, dont notre victime de dimanche, l'ASM, sont impliqués dans la bataille pour le maintien qui risque de ce pas-là de prolonger le suspense jusqu'au dernier souffle de la compétition. Sur un seul match, tout est possible même si l'Etoile de Métlaoui s'avère l'une des équipes les plus en forme de l'heure. Car chaque rencontre a sa vérité, on ne peut jamais prédire ce qui peut arriver». En tout cas, le staff technique a obtenu le feu vert du comité directeur pour la mise sur pied d'un stage à partir de jeudi à Tozeur afin de préparer loin de toute pression le difficile déplacement à Métlaoui. «A l'image d'un Wassim Naghmouchi en passe de devenir le buteur de l'équipe, Kasserine peut renverser la vapeur, relève le coach vert et blanc. Buteur contre l'ESZ, EGSG et l'ASM, il apporte un plus décisif au rayon offensif. Cela ne peut que conforter tout l'effectif dans sa quête d'un sauvetage qui paraîtrait miraculeux aux yeux de beaucoup de monde», conclut-il.