Kamel Zouaghi, qui a pris la relève de l'enfant du club Farouk Janhaoui, n'a pas suffisamment de mots pour tracer la feuille de route de la phase retour, la seule à même de valoir à ses hommes le maintien. «Il faut négocier les prochaines sorties avec tout le sérieux requis d'autant qu'il n'y a plus de match facile, insiste-t-il. Le CSHammam-Lif, premier non relégable, se trouve à portée de main. Je dois toutefois admettre que par rapport à mon passage par Kasserine en 2010, lorsque nous avons fini par rétrograder, la donne a sensiblement changé : ils sont désormais trois clubs à être relégués et non plus deux. Il faut avoir un peu de chance de son côté, chose qui nous avait manqué il y a cinq ans quand le meilleur goal-difference du CSHL nous condamna au purgatoire. En fait, cela tient très souvent à très peu de chose». De nouveaux automatismes Le bureau de Kamel Hamzaoui a dû mettre le paquet afin de donner davantage de poids et de consistance à l'effectif «vert et blanc», enrichi par l'arrivée de Mohamed Amine Aouichaoui et Hamza Jebnoun (USBG), Seïf Jerbi et Wassim Naghmouchi (prêt de l'EST), Houcine Mansour (ASG), Moez Jammali (ESS), l'Ivoirien Cédric... «En débarquant, j'ai trouvé tout juste une douzaine de joueurs, les étrangers étaient partis, rappelle Zouaghi. Il nous a fallu tisser l'entente entre les nouveaux venus et le reste de l'effectif et mettre en place les automatismes. D'ailleurs, la longue trêve était venue à pic pour nous permettre d'attaquer cet immense chantier. Il reste à acquérir le rythme et la compétitivité nécessaires». Durant la dizaine de jours de mise au vert du côté de Sousse, le club des Sabasseb a fait trois matches nuls : 1-1 contre l'ESMétlaoui et l'ES Hammam-Sousse, et 2-2 face à l'Olympique Khouribga (Maroc), bien évidemment dans un contexte amical autorisant tous les essais. Jelma, terrain de rechange? S'il ne déplore aucune absence, dimanche prochain à Bizerte pour la reprise du championnat de Ligue 1, l'ASK n'en est pas moins tenaillé par la question d'une pelouse infâme et franchement «injouable». Dès la 17e journée, il pourrait s'exiler du côté de Jelma où la qualité du terrain ne pourrait être que bien meilleure. «Il faut aller de l'avant et travailler dur, prévient le coach kasserinois, rentré d'une aventure au Maroc. C'est un ensemble cabiste blessé dans sa chair par son élimination de la coupe que nous aurons en face. Il ne faut pas perdre ce premier match d'une série qui peut nous relancer dans la course au maintien», martèle-t-il.