Dans un match où les occasions nettes se comptaient sur le bout des doigts, deux changements ont fait la différence. Les Marsois ont retrouvé le sourire grâce à la victoire remportée dimanche à domicile au détriment du CAB. Certes, la qualité du jeu n'a pas été bonne, mais les banlieusards ont réussi à transformer un match nul en une précieuse victoire. C'est que pendant 80' de jeu, les deux protagonistes ont fait du n'importe quoi, se contentant de courir derrière la balle sans en faire bon usage. Au total, on a dénombré quelque huit tentatives de part et d'autre. Que des tirs non-cadrés, à côté ou largement au-dessus de la transversale. Par ailleurs, les deux gardiens n'ont pas eu beaucoup à se dépenser. Youssef Trabelsi a dû intervenir seulement à deux reprises : une fois pour intercepter la balle de Saïdani et une autre pour dégager un coup franc direct de Sassi. Après une heure de jeu, Mondher Kebaïer a fini par comprendre qu'isolé devant, son attaquant de pointe, Mohamed Ali Ben Hammouda, ne pouvait pas créer le danger. C'est que le joueur de milieu, Mohamed Touati, n'assurait pas sur le couloir droit, alors que le régisseur, Nour Hadhria, ne fournissait pas Ben Hammouda en passes décisives. Et c'est une fois que Jaziri a repris sa place sur le couloir droit et que Samuel Baha a remplacé Hadhria au poste de régisseur, que les choses se sont nettement améliorées sur le plan offensif. Et Baha d'inscrire le but de la victoire sur la première occasion nette qui s'est présentée, après un mauvais dégagement de Hamdi Kasraoui sur un puissant tir de Ben Hammouda. Comme quoi, le coaching de Mondher Kebaïer s'est avéré payant. Ce que ses détracteurs lui ont toujours reproché. On dit toujours qu'il travaille bien aux entraînements, mais n'a pas une bonne vision du jeu. Ce qu'il a démenti dimanche dernier. Le résultat avant la manière Prenant la parole après le coup de sifflet final, le technicien banlieusard a reconnu la piètre prestation des siens, et de son adversaire du reste. «Dans les têtes des joueurs, le résultat prime sur la manière au vu de l'enjeu de la fin de la saison. Ce qui explique pourquoi le niveau du match était tactiquement et techniquement au-dessous de la moyenne. De plus, notre terrain, qui est à la limite du praticable, ne favorise pas le jeu court. On ne peut pas aligner deux passes de suite», a expliqué en ces termes Mondher Kebaïer le peu d'occasions créées par son équipe, mais aussi par l'organisation défensive de son adversaire : «Nous avons joué contre une équipe bien organisée sur le plan défensif. Le CAB n'a encaissé que 14 buts depuis le début de la saison. C'est l'une des meilleures lignes défensives du championnat», a estimé l'entraîneur marsois. A notre humble avis, ce qui a fait la différence dans ce match, c'est Samuel Baha, un joueur au talent certain et qui a toujours répondu présent à chaque fois qu'on a fait appel à ses services. Il a été incorporé au bon moment. Un bon point pour son entraîneur.