Source : https://www.passeportsante.net/ L'ostéoporose est caractérisée par une perte de la résistance des os qui prédispose aux fractures. L'ostéoporose, qu'est-ce que c'est ? L'ostéoporose est caractérisée par une perte de la résistance des os qui prédispose aux fractures. Dans la plupart des cas, les os se fragilisent en raison d'un manque de calcium, de phosphore et d'autres minéraux.L'ostéoporose rend les os plus poreux et plus susceptibles de se fracturer lors d'une chute banale qui, en temps normal, aurait été sans conséquence.Précisons qu'il ne s'agit pas d'une maladie, mais d'un processus naturel lié le plus souvent au vieillissement. Objectif : prévenir les fractures Les médecins doivent avant tout viser à prévenir les fractures plutôt qu'à traiter l'ostéoporose à tout prix. Cette nouvelle orientation repose sur les plus récentes données scientifiques. En effet, il s'avère que l'ostéoporose n'est que l'un des nombreux facteurs de risque de fracture. Cela signifie qu'il est possible d'avoir de l'ostéoporose, mais un faible risque de fracture. Inversement, il est possible d'avoir un risque de fracture élevé sans ostéoporose. Le médecin doit donc procéder à une évaluation globale de l'état de santé du patient, des médicaments qu'il consomme, de ses antécédents familiaux, de ses habitudes de vie, etc. C'est seulement s'il le juge nécessaire qu'il proposera un test d'ostéodensitométrie, qui mesure la densité minérale osseuse. Auparavant, la décision de traiter ou non reposait essentiellement sur les résultats de ce test. Lorsque l'ostéoporose est diagnostiquée et traitée, il est possible de stabiliser ou d'améliorer l'état des os au point de réduire de 50% les risques de subir une fracture. Evolution de la masse osseuse avec l'âge Tous les individus n'ont pas le même «capital» osseux. Les 3/4 de celui-ci sont déterminés par l'hérédité. Les bonnes habitudes de vie (exercice physique, consommation de calcium, etc.) permettent de préserver ce capital et de le faire fructifier. Le pic maximal de masse osseuse est atteint vers l'âge de 35 ans. Celui-ci se maintient généralement jusqu'à 40 ans. Par la suite, la masse osseuse tend à décliner de 1 à 2% par année. Durant les 10 années qui suivent l'apparition de la ménopause, la perte osseuse s'accélère de 2 à 3 % par année, en raison du déclin de la production d'œstrogènes. La perte se stabilise ensuite à environ 1% par année. Dans le cas des hommes, la perte est plus graduelle. A compter de 65 ans, cependant, leur risque de souffrir d'ostéoporose augmente et ils sont plus susceptibles d'avoir des fractures. Ostéoporose : qui est touché ? La plupart du temps, l'ostéoporose apparaît chez les personnes âgées de 65 ans et plus, mais elle peut survenir plus tôt. Les os de la hanche, des poignets et de la colonne vertébrale sont ceux qui subissent le plus souvent une fracture attribuable à l'ostéoporose. Ostéoporose : les complications possibles En tentant de limiter ou de prévenir les fractures osseuses, on souhaite essentiellement en éviter les conséquences : douleurs, perte d'autonomie, réduction de la qualité de la vie (surtout pour la fracture de la hanche), etc. Les conséquences sont souvent plus graves pour l'homme qui, à âge égal, est généralement en moins bonne santé que la femme. Ostéoporose : les mesures de prévention L'objectif principal est d'empêcher les fractures. La prévention permet de réduire de moitié le risque de fractures associées à l'ostéoporose. Il faudrait se préoccuper de prévenir l'ostéoporose et les fractures dès le plus jeune âge. Tel que le mentionne l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus tôt on adopte un mode de vie sain, meilleurs seront les gains. Mesures de dépistage Les experts recommandent aux personnes suivantes de subir une évaluation poussée du risque de fractures par un médecin : les femmes et les hommes de 65 ans et plus ; les femmes ménopausées potentiellement à risque, selon le médecin et les hommes de 50 ans et plus potentiellement à risque, selon le médecin. Dans certains cas particuliers, par exemple en cas d'arthrite rhumatoïde, un dépistage pourrait être proposé avant la cinquantaine. Mesures préventives de base Les 3 mesures suivantes sont les plus importantes. Il est bon, aussi, d'éviter le plus possible les facteurs de risque décrits plus haut. Faire de l'exercice physique Les études montrent que l'exercice physique est bon pour les os, tout au long de la vie. Etre actif durant l'enfance et l'adolescence est particulièrement important, car cela permet de se constituer un squelette plus résistant, donc de faire des réserves de masse osseuse qui serviront à l'âge adulte. Manger des aliments riches en calcium Presque toutes les cellules du corps ont besoin de calcium pour bien fonctionner. Avoir une alimentation qui contient suffisamment de calcium permet de combler les besoins du corps sans qu'il ait à puiser dans ses réserves, c'est-à-dire les os. Avoir un apport suffisant en vitamine D Cette vitamine est vitale pour la santé des os et des dents. Elle améliore l'absorption du calcium dans l'intestin et participe à la fixation de ce minéral dans les os. Sa forme active est synthétisée dans la peau lorsque celle-ci est exposée aux rayons ultraviolets du soleil. On trouve peu de vitamine D dans les aliments sous sa forme active, hormis dans les poissons (sardine, maquereau, hareng, saumon, etc.). C'est pourquoi, en Amérique du Nord, le lait et la margarine sont enrichis en vitamine D. Certaines céréales et certaines boissons de riz ou de soja le sont aussi. Ostéoporose : comment la soigner ? Le traitement de base combine la prise de suppléments et une médication adéquate avec un programme d'exercice adapté. Par contre, la perte osseuse peut réapparaître lorsqu'on cesse le traitement. Si l'ostéoporose découle de l'usage prolongé d'un médicament (thérapie aux corticostéroïdes, etc.), il faut voir à éliminer rapidement sa cause. Médicaments Il existe plusieurs médicaments capables de freiner la dégénérescence osseuse, tout en réduisant de manière significative les risques de fractures. De plus, il est souvent possible de retrouver une partie de la masse osseuse perdue.