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L'Essentiel | L'eau dessalée, un enjeu stratégique
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 01 - 2023

Barrages à sec, agriculture assoiffée, la Tunisie connaît cette année sa pire sécheresse, liée aux impacts des changements climatiques, avec une raréfaction inquiétante des ressources hydriques. D'où l'importance de mettre en place un plan d'urgence et l'adoption d'une nouvelle politique permettant d'économiser l'eau à l'échelle nationale et de préserver la richesse hydrique souterraine. La situation hydrique du pays alerte au plus haut niveau, au point de nécessiter une mobilisation à grande échelle de toutes les parties prenantes. L'état actuel des ressources hydriques interpelle gouvernement, institutions, société civile, citoyens...
Il faut dire aussi que le temps presse: selon les prévisions, la Tunisie ne pourra, dès 2025, plus subvenir à ses besoins, ce qui obligerait les autorités à opérer des coupures régulières d'eau, comme d'ailleurs la rumeur avait, à un moment, circulé. Il incombe donc à tous de redoubler d'efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l'eau. Cela passe par un changement véritable de comportement dans notre rapport à l'eau.
Les problèmes d'accès à l'eau que l'on connaît actuellement sont le fruit de la conjonction à la fois d'une absence de précipitations assez exceptionnelle, d'une agriculture déraisonnée qui privilégie des cultures fort consommatrices de cette ressource naturelle et, enfin, de la multiplication des prélèvements d'eau souterraine un peu d'une façon anarchique et incontrôlée.
Dans ce contexte, l'équilibre entre la demande et l'offre de l'eau conventionnelle devient de plus en plus difficile à maintenir dans certaines régions et le recours aux ressources en eau non conventionnelles et particulièrement le dessalement de l'eau de mer devient un impératif incontournable.
Clairement. Vu que le ciel est moins généreux, les ressources souterraines subissent une pression de plus en plus importante. Et c'est là que l'optimisation et la gestion de ces eaux devient une urgence. Et ceci est une réalité mondiale qui ne concerne pas que la Tunisie.
Il a fallu une année de sécheresse pour que notre pays prenne conscience de l'ampleur de la menace de la pénurie d'eau. Cette année, le déficit pluviométrique a été tel que les réserves hydriques n'ont eu de cesse de s'amenuiser. En témoigne le taux de remplissage des barrages qui a atteint des niveaux critiques.
En quête d'alternatives, la Tunisie devrait parier, à l'instar de tous les pays menacés par la pénurie d'eau, sur la mer. Le dessalement est un pilier de la stratégie du ministère de tutelle, qui entend renforcer l'infrastructure nationale en la matière.
Rappelons que les stations les plus importantes en service sont la station de dessalement de l'eau de mer de Djerba, d'une capacité de 50.000 m3/j extensible à 75.000 m3/j, la station de dessalement de l'eau saumâtre de Gabès, d'une capacité 30.000 m3/j et la station de dessalement de l'eau de mer du Groupe Chimique à Skhira, d'une capacité 12.000 m3/j.
Le coût de dessalement d'un mètre cube d'eau de mer avoisine les 3 dinars. La part de l'énergie représente 40% du coût, l'amortissement 40%, l'entretien 10% et le reste des composantes, 10%.
La technique d'osmose inverse est la mieux adaptée pour le contexte technico-économique tunisien. Il s'agit d'un procédé de séparation de l'eau et des sels dissous, au moyen de membranes semi-perméables sous l'action de la pression (54 à 70 bars pour le traitement de l'eau de mer).
C'est dire que le dessalement de l'eau de mer représente une solution de plus en plus accessible pour atténuer la pénurie d'eau et le stress hydrique. Bien que le dessalement à grande échelle reste encore bien souvent le privilège des pays à haut revenu, un nombre croissant d'Etats l'utilisent à moindre échelle plus ou moins intensément. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), d'ici à 2040, le dessalement devrait être 13 fois plus développé dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord qu'en 2014, afin de répondre à la demande croissante en eau.
Il existe actuellement deux techniques principales de dessalement de l'eau qui sont commercialement viables. D'une part, les technologies de dessalement thermique utilisent la chaleur pour vaporiser l'eau douce. D'autre part, les technologies membranaires (ou de filtrage) qui séparent l'eau douce de l'eau de mer ou de l'eau saumâtre à travers une membrane. Aujourd'hui, les procédés de dessalement les plus répandus dans le monde sont principalement basés sur l'osmose inverse (60 %). La faisabilité de chaque procédé dépend des conditions spécifiques telles que la qualité ou le type d'eau, le prix de l'énergie et les ressources techniques du pays ou de la région où la station est implantée.
Le dessalement d'eau de mer à grande échelle peut potentiellement modifier l'approvisionnement en eau de certaines régions côtières. En créant de nouvelles sources d'eau douce, il peut avoir un impact positif au niveau économique et social d'un Etat. Il pourrait également changer la donne dans les années à venir.


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