La France reste sur deux matchs sans succès contre les Tiranais France et Albanie se connaissent bien. Pour cause, elles se sont affrontées en match amical deux fois en l'espace de huit mois, entre novembre 2014 et juin 2015. La première confrontation à Rennes s'était soldée par un match nul 1-1, alors que les Albanais avaient pris le dessus lors de la deuxième rencontre (1-0). Pour se hisser parmi les 24 meilleures équipes européennes, l'Albanie s'est employée pour terminer deuxième du groupe I des qualifications (4 victoires, 2 nuls, 2 défaites) derrière le Portugal. Tiendra-t-elle en échec la France pour la troisième fois en trois rencontres disputées ? Difficile à dire quand on évolue face au pays hôte. Si le génie de Payet et l'activité de Kanté ont masqué les carences des Bleus face à la Roumanie, s'ils veulent être à la hauteur de leurs ambitions, les hommes de Didier Deschamps ont plusieurs carences à gommer. Les Bleus doivent se libérer dès le coup d'envoi. C'est la seule et unique justification des difficultés françaises. L'argument est recevable même s'il n'explique pas tout. Les hommes de Deschamps ont raté leur entame, pris dans l'envie et les intentions de Roumains, écrasés par un contexte pesant et une pression immense. Olivier Giroud et Adil Rami ont promis que le plus dur était passé. «Psychologiquement, ça n'a pas été facile à gérer», a confié Deschamps. Pour Pogba, c'est un débat éternel en équipe de France. Didier Deschamps l'a rappelé sur le banc de touche à la 77e minute. «Le potentiel de Paul est plus grand que ce qu'il a montré ce soir», a simplement commenté Didier Deschamps, à l'issue du match. Le joueur de la Juve joue à gauche dans son club et n'a pas les mêmes repères en équipe de France. Sa tendance à se compliquer la vie ne lui facilite pas la tâche. Le plus gros danger qui guette les Bleus, c'est le déséquilibre. Ils jouent sur un fil depuis des mois. Pour le moment, leur force de frappe offensive a toujours rattrapé le coup, mais il est urgent de trouver de l'homogénéité. Le onze donne l'impression d'être coupée en deux. «Ce n'est pas grave, N'Golo peut courir tout seul», a rétorqué Patrice Evra. Mais Kanté et Payet ne pourront pas éternellement masquer les carences de l'organisation. Sécurité maximum Pour la 2e journée du Groupe B, la Russie est opposée à la Slovaquie. Lors de son entrée dans la compétition, la Russie a arraché le match nul face à l'Angleterre (1-1) grâce à un but dans les arrêts de jeu de son capitaine Vassili Berezutski. Mais plus que le résultat, c'est le comportement des pseudo-supporters russes au stade Vélodrome qui a fait réagir. Cette rencontre contre la Slovaquie promet donc d'être sous très haute sécurité pour éviter de nouveaux débordements. Pour les Slovaques, qui disputent le premier Euro de leur histoire, ce rendez-vous revêt déjà un caractère décisif. Battus par le pays de Galles (2-1), ils n'ont déjà plus le droit à l'erreur et attendent beaucoup de la star Marek Hamsik. A quitte ou double La Roumanie et la Suisse ouvrent quant à elles le bal de la deuxième journée du groupe A en s'affrontant au Parc des Princes. Les hommes d'Anghel Iordanescu compteront encore sur leurs atouts. Leur secret : une défense bien regroupée, un collectif bien huilé et des contres éclairs. En face, il y aura la Nati, qui a pris la tête du groupe A avec la France après son succès contre l'Albanie (1-0). La 14e nation au classement FIFA pourra compter sur une jeune génération pleine de promesses, avec des joueurs tels que Xhaka, Shaqiri ou encore Embolo. Et même sur ses défenseurs pour marquer des buts, à l'image de Fabien Schär face aux Albanais. Si les Suisses venaient à l'emporter, ils seraient automatiquement qualifiés pour la suite. Et en cas de succès de la France face à l'Albanie, le dernier match sera décisif pour sortir premier de la poule. Le programme: 14h00: Russie-Slovaquie (Groupe F à Lille ) Bein 1 et ZDF 17h00 : Roumanie-Suisse (Groupe A au Parc des Princes) Bein 1, ZDF et TF1 20h00 : France-Albanie (Groupe A à Marseille) Bein1, ZDF et TF1