De nouvelles réformes et stratégies sont en cours de développement pour permettre aux entreprises de fournir des services publics plus efficaces. L'Association tunisienne des contrôleurs de gestion et responsables financiers accompagne, depuis sa création en 2011, aussi bien le secteur public que le secteur privé dans leurs projets de modernisation de gestion. Elle s'est fixée comme objectif de contribuer au développement de la culture de gestion et à la fonction financière dans les entreprises publiques et privées, ainsi qu'à la promotion des méthodes et des techniques d'optimisation des ressources. Elle a participé également, dans le cadre des manifestations qu'elle organise, à l'enrichissement professionnel des métiers de contrôleurs de gestion et des responsables financiers par l'échange d'idées et d'expériences. En effet, dans un environnement turbulent marqué par des défis de globalisation et de mondialisation ainsi que l'introduction de nouvelles règles de bonne gouvernance et les exigences des partenaires (les bailleurs de fonds internationaux), le tissu économique est appelé à instaurer des règles de gestion efficaces et à répondre aux défis socioéconomiques. La crise que l'économie tunisienne traverse aujourd'hui confirme que la bonne gouvernance doit s'inscrire dans une vision stratégique conciliant le cadre sociétal et environnemental de l'entreprise citoyenne, pérenne et créatrice de la valeur ajoutée. Face à ces défis de plus en plus pesants pour les entreprises publiques, de nouvelles réformes et stratégies sont en cours de développement pour permettre aux établissements du secteur de fournir des services publics plus efficaces. Cela requiert donc la modernisation de la gestion qui a notamment pour objectif d'améliorer la performance. Ainsi, dans un environnement incertain et à risques, le contrôle de gestion se trouve projeté sur un double front, celui du diagnostic et de la communication. Dans les grandes entreprises, l'importance de la fonction de contrôle de gestion en tant que fournisseur majeur d'information, de gestion, s'est beaucoup accru au cours de cette dernière décennie. L'orientation est importante pour l'association qui ne cesse de veiller à l'instauration de la bonne gouvernance et l'ancrage d'une culture fondée sur l'intégrité, la transparence et la lutte contre la corruption. Orientation appuyée par le ministère de la Fonction publique, de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption qui considère la maîtrise de gestion l'un des fondements de la bonne gouvernance. L'objectif majeur de l'instauration du système de contrôle par objectifs et l'usage des moyens de contrôle dans le secteur privé et son introduction dans le secteur public est de lutter contre la corruption, d'évaluer le degré du rendement au sein de l'administration nécessitant désormais la mise en place d'un système d'information fiable et de modernisation. Autant dire que la révision du système de gouvernance au sein des établissements publics et privés est l'un des dossiers sur lesquels le ministère s'est penché récemment. Tout un programme a été établi en vue de revoir et d'améliorer la gouvernance des entreprises publiques qui souffrent aujourd'hui, alors qu'elles étaient avant la colonne vertébrale de l'économie nationale, symbole de la valeur ajoutée. L'association a focalisé ses actions sur la reconnaissance du statut de contrôleur de gestion, fonction jusqu'ici ignorée, et qui n'occupe pas la place qui lui sied et ne joue pas le rôle qui lui incombe. De même, la situation n'est pas meilleure au sein de l'administration publique malgré les efforts consentis, et ce, en l'absence d'un système de gestion par objectifs efficace et fiable.