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Première conférence régionale du Renew-Mena: L'énergie, un métier aussi pour les femmes
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 06 - 2023

Dans la région Mena, des efforts sont en train d'être faits pour promouvoir les femmes dans l'énergie, même si à l'heure actuelle, le milieu reste encore très masculin.
La Banque mondiale vient d'organiser, les 22 et 23 juin à Tunis, la première conférence régionale du Réseau régional de l'énergie pour les femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Renew-Mena). L'événement était une occasion pour présenter les engagements des pays de la région Mena et promouvoir le partage des connaissances à l'échelle régionale et mondiale en vue d'accroître la participation économique et le leadership des femmes dans le secteur de l'énergie.
Lancé en juin 2022 par la Banque mondiale, «Renew-Mena», en tant que plateforme régionale, vise en effet à stimuler la participation économique des femmes tout au long de la chaîne de valeur du secteur de l'énergie, en particulier dans les emplois liés à la transition vers l'énergie propre, à encourager de meilleures conditions de travail pour les femmes dans les secteurs privé et public et à lutter contre les stéréotypes sexistes répandus sur le rôle des femmes dans les domaines des Stim et accroître leur visibilité dans le secteur de l'énergie.
300 millions de jeunes sur le marché du travail
Dans une déclaration accordée aux médias, Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena, a indiqué que l'emploi des jeunes reste un problème de portée mondiale et une préoccupation politique majeure dans tous les pays. «Comme la Tunisie ne fait pas exception à cette règle et comme le taux d'emploi des jeunes dans la région Mena reste faible et pose toujours un problème, il faut se préparer et mettre en place des programmes adéquats pour ce défi de taille... D'ici 2050, ce ne sont pas moins de 300 millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail dans la région.
Dans ce cadre, la promotion de la création d'emplois nécessite l'existence d'un cadre adéquat pour son épanouissement. Pour ce faire, il faut préparer le terrain au secteur privé pour qu'il soit l'un des principaux moteurs de la croissance économique et de la création d'emplois dans tous les secteurs, à leur tête l'énergie», a-t-il souligné.
Sur un autre plan, le vice-président de la Banque mondiale a insisté sur le rôle important de la femme dans l'économie, qui devrait évoluer, tout en mettant l'accent sur la nécessité de réduire les inégalités de genre, de promouvoir l'inclusion sociale et de renforcer sa présence dans le secteur énergétique par le soutien au développement de son savoir-faire afin qu'elle croie davantage en ses capacités, à se préparer et à saisir les opportunités d'emploi dans les structures publiques et privées du secteur de l'énergie...
Un accroissement additionnel du PIB de 2%
Pour sa part, Dalila Chebbi Bouattour, Pdg de l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (Etap), a indiqué que cet événement représente une occasion phare pour renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé pour concrétiser les objectifs escomptés en termes d'investissement dans la transition énergétique et le rôle dévolu à la femme en la matière. «Cette conférence constitue une occasion précieuse pour réunir l'ensemble des partenaires et échanger sur le rôle des énergies renouvelables dans l'impulsion de l'investissement en tant que moteur de croissance de l'économie... C'était aussi une occasion pour renforcer et consolider la participation des femmes dans toute la chaîne de valeur du secteur, ainsi que leur autonomisation, ce qui permettrait d'améliorer leur accès à une énergie fiable, durable et moderne dans la région Mena, avec des conditions de vie plus favorables et un accès à des ressources saines», a-t-elle souligné.
Chebbi n'a pas manqué de rappeler que notre pays a récemment adopté la stratégie énergétique de la Tunisie à l'horizon 2035, élaborée avec la contribution de toutes les parties prenantes dans une approche participative. Il s'agit en fait d'une stratégie qui vise à produire en 2030 pas moins de 35% de l'électricité à partir des énergies renouvelables, ce qui va inspirer la Tunisie dans un parcours de transition énergétique, en vue de substituer progressivement les énergies fossiles et préserver l'environnement à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique. «Cela permettrait d'atteindre l'objectif tracé par la Tunisie suite à la ratification de l'accord de Paris pour le climat et de réduire l'intensité carbone du pays de 45%… Cette stratégie porte, donc, une vision globale, cohérente et de long terme couvrant à la fois les aspects énergétiques, climatiques, économiques et sociaux. Elle permettra aussi un développement économique inclusif et juste avec un accroissement additionnel de PIB de 2% et la création d'ici 2035 de plus de 70.000 postes d'emploi directs et indirects, sachant qu'une nouvelle approche visant l'intégration systématique de l'égalité genre dans les programmes et les projets du secteur de l'énergie sera adoptée», a-t-elle encore précisé.
«On est à 42% de femmes»
Sur un autre plan, elle a assuré que l'Etap a toujours évolué dans le partenariat avec les sociétés privées, à la fois internationales et locales, pour concrétiser les projets énergétiques actuels et futurs. De plus, la société s'est également engagée dans l'effort national de production d'électricité à travers des énergies renouvelables et sur de nombreux projets solaires.
Chebbi a, aussi, insisté sur le fait que l'Etap accorde une place importante à la femme à l'image de notre pays. «Nous sommes une entreprise relativement équilibrée en termes de répartition des gens. Sur un total de 833 employés, on est à 42% de femmes. Ces dernières occupent 43% des postes décisionnaires (staff de la direction générale), alors que si on compte les autres responsabilités, on passe même à 60% pour les femmes. Donc, au sein de l'Etap, la femme est présente au niveau de toutes les directions techniques, financières et administratives et participe, depuis plusieurs années, aux études et travaux sur les chantiers, au niveau de toutes les concessions d'exploitation», a-t-elle affirmé. Elle a par ailleurs ajouté que l'Etat et ses sociétés partenaires du secteur énergétique œuvrent pour une meilleure inclusion de la femme, dans le cadre d'un programme de responsabilité sociétale d'entreprise.
Acquérir les compétences
nécessaires...
Quant à Paul Noumba Um, directeur régional de la Banque mondiale pour les infrastructures à la région Mena, il a mis l'accent sur la nécessité d'améliorer l'intégration économique des femmes. Pour lui, cette amélioration peut créer des pressions favorisant un ajustement de l'emploi.
«J'ai fait un petit test de «chat» avec GPT et je lui ai posé cette question d'intégration économique des femmes. L'application m'a répondu que pour améliorer la participation des femmes dans le secteur de l'énergie, et dans l'économie d'une manière générale, il faut leur donner l'opportunité d'acquérir les compétences nécessaires qui restent pertinentes sur le marché de l'emploi. On ne peut pas obtenir une position de travail si on n'a pas les compétences qu'il faut. Donc, toutes les femmes du monde doivent acquérir ces compétences-là. C'est la première étape. Ceci est encore vrai dans le secteur de l'énergie, qui était longtemps un secteur dominé par les hommes. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. C'est un secteur qui est beaucoup plus accessible aux femmes. Et d'ailleurs, dans la plupart des pays, notamment en Tunisie, les femmes ont des qualifications universitaires, plus que les hommes. Donc, il faut les encourager à y aller», a-t-il expliqué. Revenant sur les objectifs derrière l'organisation de cet événement, Paul Noumba Um a indiqué que ce secteur reste dominé par les hommes. Dans la région Mena, aujourd'hui, le taux de participation des femmes dans ce secteur varie entre 10 à 15 % alors qu'il devrait atteindre une moyenne de 40% vu les qualifications existantes.
«Pour ce faire, il va falloir encourager nos filles, nos sœurs, nos jeunes femmes..., à faire des écoles d'ingénieurs, à obtenir des diplômes dans les secteurs scientifiques, à faire des études scientifiques... Elles sont compétentes et sont capables de le faire.
Et une fois qu'elles auraient ces qualifications, il faut aussi leur faciliter l'accès à ces secteurs, en aménageant également la manière dont elles peuvent accéder au lieu du travail et surtout la manière dont elles peuvent aussi bénéficier d'un certain nombre de flexibilités», a-t-il encore précisé.


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