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Des sports collectifs en pleine chute sur le plan continental : Des gestionnaires de calendriers...
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 09 - 2023

Le six national a craqué au dernier championnat d'Afrique
Des trois sports collectifs où notre domination était respectable, nous avons commencé à perdre du terrain de manière progressive. L'avance de nos équipes de basketball et de volleyball s'étiole d'année en année.
Pourquoi ce titre et que signifie-t-il ? Tout simplement pour qualifier ces présidents de fédérations qui viennent, en toute naïveté ou en connaissance de cause, prendre en charge un sport mais qui, souvent, ignorent les problèmes profonds qui entravent sa bonne marche.
Par les temps qui courent, alors que les conditions économiques et financières ne sont pas très encourageantes, conséquence d'une situation désastreuse héritée au terme de plus d'une décennie de destruction systématique de bien des domaines, le sport (et accessoirement la jeunesse) est devenu, par la force des choses, une activité secondaire. Il ne peut, pour le moment, ramasser que les miettes, alors que c'est un secteur où les moyens financiers deviennent de plus en plus importants, et où l'engagement de l'Etat ne peut être accordé du bout des lèvres.
En contrepartie de ces engagements, et en cas de réussite d'un athlète, d'une équipe, les bénéfices sont réellement importants. Pour ne citer qu'Ons Jabeur et Ayoub Hafnaoui, les prouesses de la première, la saison passée, et dans l'attente qu'elle retrouve ses sensations, ont été une réussite pour l'image de la Tunisie. Le même raisonnement est valable pour le second qui a réussi à faire grimper sur le podium des Mondiaux de natation au Japon trois fois le drapeau national. Ils ont fait, à eux deux, plus que n'auraient pu faire des dizaines de campagnes promotionnelles pour vanter la destination Tunisie.
Du concret et du comptant
Toujours est-il que ne pouvant pénétrer les causes profondes qui motivent ces candidats à la présidence des fédérations nationales sportives, il est bon de rappeler que ces honorables et courageuses (téméraires ?) personnalités se doivent de posséder un consistant carnet d'adresses, des relations solides, pour convaincre les sponsors, beaucoup de savoir-faire et un don inné dans la direction des hommes et des femmes qui sont appelés à collaborer ou à travailler au service de la promotion d'une discipline sportive donnée. Là, l'exemple de la Fédération tunisienne de football est édifiant. La FTF vient de signer avec la Fifa un accord qui lui permet de bénéficier d'un soutien financier pour mettre à niveau les catégories jeunes et les féminines et améliorer le niveau des différentes sélections des jeunes. Cet important accord n'est pas le fruit de réunions de bienséance au cours desquelles on déguste des petits fours et du thé à la menthe. C'est, tout d'abord, en reconnaissance des efforts de la FTF pour promouvoir cette discipline qui manque cruellement de moyens au niveau des jeunes et des féminines. Il serait sans doute nécessaire d'apporter une contribution nationale pour concrétiser ce plan de relance.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports devrait bouger pour exploiter ce don du ciel et mettre à disposition (en accord avec les secteurs concernés) des terrains dans chaque gouvernorat pour implanter au moins un premier petit complexe composé de deux terrains de jeu, une salle de musculation, une salle de soins et une salle de réunion avec bien entendu le bloc sanitaire. C'est un minimum pour que cette aide de la Fifa concrétise des résultats.
A titre d'exemple, en France, on vient de décider de créer cinq mille nouveaux terrains pour la promotion du sport. Ne sommes-nous pas capables de prendre sur les milliers d'hectares que possède l'Etat de quoi faire œuvre utile, surtout que l'aide de la Fifa est reconductible et évoluera certainement au vu de l'intérêt qu'on lui accordera ?
Servir où qu'ils soient
C'est dire que les relations sont essentielles, sans pour autant oublier que cela n'excuse d'aucune manière le désir morbide de se cramponner à des postes et de fermer l'entrée à ceux qui souhaitent prendre leur part dans l'édification de projets nationaux. Les hommes et les femmes de bonne volonté qui souhaitent servir, pour peu qu'ils s'y mettent, sont en mesure de servir où qu'ils soient.
Et c'est là l'essentiel. En effet, le fait d'établir un calendrier des compétitions, de réserver des places pour un déplacement, ou de rédiger un communiqué de presse (qui sera le bienvenu en l'absence d'un site à jour et donnant le maximum d'informations pour que nous puissions établir les contacts entre clubs, public et fédération), pour convoquer ou fixer les modalités de déroulement d'une compétition, c'est un jeu d'enfants. Pour schématiser, il suffirait de changer les dates et les équipes, pour s'en sortir sans dégâts.
Des trois sports collectifs où notre domination était respectable, nous avons commencé à perdre du terrain de manière progressive. L'avance de nos équipes de basketball et de volleyball et s'étiole d'année en année.
Nous l'avions vu venir cette décadence et nous avions soutenu, que sans un travail en profondeur, sans un élargissement de la base de la prospection, nous ne pourrions jamais tenir le coup. Nous finirons par plier sous le nombre, d'abord, face à des moyens presque sans limites ensuite. Le seul moyen de faire face est bien d'assurer un encadrement de qualité (nous possédons d'excellents techniciens) et de mettre notre élite dans les meilleures conditions de préparation et de confrontation avec ceux qui nous sont supérieurs.
Salah Mejri : la sélection dépendait trop de lui
Des places fortes disparues
Que pourrait faire le volleyball tunisien avec moins de cinquante équipes, des places fortes qui ont disparu ou qui peinent comme La Marsa, Kelibia, le Club Africain, l'Etoile qui donnent l'impression de se détourner de cette discipline, pour «sortir» une équipe nationale qui tienne la route et en mesure de résister aux coups de boutoir d'un bon nombre d'adversaires ? Presque rien.
Certes, que Le Mouloudia Sport de Boussalem soit sacré champion d'Afrique des clubs (messieurs) et se qualifie au mondial des clubs qui aura lieu au Brésil, après avoir battu la formation égyptienne d'Ezzamalek 3-2 (21-25, 22-25, 26-24, 25-23, 15-12), en finale disputée à la salle de Kélibia, cela nous comble d'aise, mais nous sommes loin de ce que devrait faire une fédération appelée à implanter sa discipline partout pour favoriser son épanouissement. A quoi servent ces tournois de plage, si ce n'est pour implanter d'éventuels embryons d'équipes au niveau des civils, du sport et travail ou des scolaires, à prendre en charge durant les premières années sur le plan de l'équipement et de l'encadrement ? La fédération se doit de trouver les moyens et c'est cet effort de quitter les sentiers battus qui manque le plus.
Le Cameroun se retrouvait souvent sur notre route depuis un bon bout de temps.
La sélection tunisienne de volley-ball a dominé en 2020 le Cameroun par trois sets à zéro (25-20/25-20/25-18) dans le cadre de la 2e journée du tournoi de qualification olympique.
-La Tunisie a remporté la CAN 2021 de volley-ball disputée à Kigali au Rwanda pour la troisième fois consécutive et la onzième fois de son histoire.
-La sélection tunisienne masculine de volley-ball, tenante du titre, a été éliminée par son homologue camerounaise 1-3 (22-25, 25-20, 25-27, 17-25), lors des quarts de finale du Championnat d'Afrique des nations.
Le Cameroun, c'est un pays qui compte près de vingt-huit millions d'habitants, qui renferme des athlètes de très bonne constitution, c'est, paraît-il, celui qui possède les plus grandes tailles du continent. Il a enfin réussi à nous battre et nous bouter hors de ce championnat d'Afrique dont nous détenons le titre. Combien y a-t-il de joueurs opérant en Europe? Sommes-nous en train d'encourager nos joueurs à rejoindre les équipes européennes pour progresser et acquérir de l'expérience ? Notre volley-ball se recroqueville sur lui-même et vit presque en autarcie.
Que ceux qui tiennent en main les destinées de ce sport se mettent autour d'une table, éteignent la lumière et ferment les yeux pour se concentrer, scrutent le fond de leurs consciences et se posent deux questions :
-Qu'ont-ils fait pour enrayer cette décadence et relancer un sport qui a de très solides traditions dans ce pays ?
-L'avenir est-il au niveau du sport civil qui semble vouloir retirer ses billes ou du sport scolaire et universitaire (actuellement en réanimation intensive) pour reconstituer leur base sérieusement érodée? C'est de là que rejaillira la lumière.
Un cercle de pratiquants étroit
Le basketball, c'est une autre histoire. Il a usé jusqu'à la corde l'atout Salah Mejri et ceux de cette génération et qui ne s'est jamais réellement renouvelée, faute de prospection en Tunisie et à l'étranger où il y a certainement de bons joueurs capables de prêter main-forte à la sélection nationale. Là aussi, le cercle des pratiquants traditionnels qui ont porté à bout de bras ce sport s'est rétréci, l'absence quasi totale de plans promotionnels, la présence de véritables meneurs, de clubs solides et profondément convaincus qu'ils ont le devoir de soutenir leur sport n'est plus d'actualité, les problèmes d'arbitrage ont exacerbé l'ambiance, les accusations qui minent la confiance mettent à mal toute tentative de travailler en commun. Que reste-t-il ? Autant dire que tout est à refaire.
Le handball ? Nous savons qu'il était rongé par les luttes intestines. Les prochaines sorties nous fixeront davantage pour pouvoir juger la situation de manière plus exhaustive et savoir si les choses ont changé avec une nouvelle équipe à la direction. De toutes les façons, ce sport possède un bon nombre de joueurs qui opèrent à l'étranger dans des clubs assez solides.
Ces éléments, malheureusement, ne sont pas tous exempts de reproches, car il y en a quelques-uns qui se prennent pour le nombril du monde. S'ils acceptaient de revenir sur terre, la sélection tunisienne serait en mesure de tenir la route. Dans le cas contraire, le sport collectif qui était considéré comme le plus représentatif sur le plan international risque, lui aussi, de perdre pied et de rentrer dans les rangs.


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