La relance du Festival de Jazz en point de mire La cité du corail a été de tout temps le fief de la culture, des loisirs et du tourisme. De prestigieux artistes et chanteurs avaient égayé les scènes du théâtre de la verdure et de la basilique et avaient drainé des milliers de Tunisiens, d'Algériens et d'autres nationalités. Il faudrait redorer le blason de la cité du Corail et garantir la joie et le bonheur à la population tout entière de tout le Nord-Ouest. En effet, en été, les habitants des gouvernorats du Kef, de Siliana, de Béja et Jendouba viennent savourer la fraîcheur de la mer et profiter de toutes les activités culturelles. La cité du Corail constitue une bouffée d'oxygène pour toutes ces régions. Depuis la fin du mois de mars 2016 (voir La Presse du mardi 29 mars 2016), nous avions appelé à une implication des ministères du Tourisme et de la Culture, ainsi que des autorités régionales et locales afin d'harmoniser leurs méthodes et trouver des solutions urgentes et radicales pour relancer le festival international de jazz, les musiques du monde (world music), les latinos, le rai, etc. sans oublier la culture avec le théâtre, le cinéma, l'université d'été, les conférences et tables rondes, autant d'activités qui relèvent desdits ministères. Donc, le budget doit être conçu et partagé avec et par les deux administrations. Tabarka vit actuellement avec beaucoup de manquements et nécessite une plus grande attention de l'Etat. On apprend que le Conseil régional du tourisme va se réunir à Tabarka, mercredi prochain, afin d'examiner les problèmes épineux qui entravent la bonne marche de la région. Parmi ces lacunes, citons tout d'abord la propreté, l'hygiène de la ville, ensuite, la situation chaotique du port de plaisance, qui nécessite une bonne toilette. Bien entendu, la situation du festival de jazz, son comité de direction, son programme, son budget, etc. Une nature à valoriser La situation du chemin de fer, qui bloque le projet du lézard vert, un projet qui créera de l'emploi, la plongée sous-marine qui, jadis, avait drainé des plongeurs du monde entier, car Tabarka possède des fonds marins uniques au monde, grâce à la richesse de ses faune et flore. Le festival de «Coralis» doit reprendre en 2017. La chasse au sanglier et autres gibiers est un atout supplémentaire surtout que le sanglier, à cause de sa prolifération, est en train de causer beaucoup de dégâts aux cultures et même aux personnes. Le Conseil doit examiner aussi et surtout l'état de la zone touristique dont certains hôtels sont fermés, depuis plus de 5 ans et le personnel hôtelier en chômage, sans oublier l'aéroport international de Tabarka toujours en veilleuse mais qui répond aux normes internationales et peut jouer un rôle primordial pour dynamiser l'économie de la région : il y a lieu de concevoir des vols vers l'Algérie (Oran, Alger,Constantine et Annaba), et vers Tunis, Monastir, Tozeur, Djerba et pourquoi pas vers Paris, Bruxelles, Prague. Un autre projet, qui traîne : c'est le golf de Tabarka, un joyau de 116 hectares, construit par la société Montazah Tabarka et qui était le fleuron de tous les golfs de Tunisie et même d'Afrique et qui pourrait constituer un atout majeur pour le tourisme dans la région. Il y a aussi le problème des constructions anarchiques à étudier de près. La cité du Corail souffre de plusieurs maux et attend dans le silence une délivrance pour renaître et retrouver les beaux jours d'antan. Tabarka ne mérite pas qu'on la délaisse Vivement les nouvelles générations qui pensent et repensent un nouveau modèle de tourisme en créant de nouvelles unités hôtelières : des maisons d'hôtes coquettes et fonctionnelles à Larmel et Meknas. La zone industrielle se développe aussi et, bientôt, une nouvelle unité pharmaceutique va voir le jour et générer de l'emploi. Il faudrait encourager les jeunes à créer et innover. A quand une Radio FM à Tabarka ? La cité du Corail sans Aïn Draham, Béni Mtir, Hammam Bourguiba et toute la Khroumirie ne pourrait aspirer à un développement durable. Il faut s'occuper aussi de toutes ces régions. Le téléphérique fut un de nos rêves et il est toujours temps de le concrétiser. Revenons au festival, à la musique et à la culture : Tabarka n'a pas créé de musée dédié aux grands artistes qui sont passés par Tabarka, qu'ils soient Tunisiens à l'instar de Ali Riahi, Ahmed Hamza, Safia Chamia, etc., ou Arabes : Ouadï Safi, Warda Aljazairia, Nancy Ajram,Cheb Khaled, etc., et autres Myriam Makéba, Manu Di Bango, Léo Ferré et tous les jazzmen et jazzwomen. La cité du Corail avec ses belles plages : Melloula, Zouaraâ, Berkoukeche et la zone touristique draine chaque saison estivale des touristes algériens qui aiment la ville et ses citoyens. Le poste frontalier de Melloula doit alléger les formalités douanières et garantir un accueil chaleureux à nos illustres hôtes et frères.