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«L'immigrant tunisien», la nouvelle revue des migrants
Publication
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 07 - 2016

Selon l'Agence internationale de contrôle des frontières, quelque 27.864 Tunisiens avaient traversé, en 2011, la mer Méditerranée, dont plus de 500 sont portés disparus.
L'immigrant tunisien dispose, désormais, d'une revue bimensuelle qui porte son nom. «L'immigrant tunisien» (ou «Almouhajer Al Tounisi») est une revue fraîchement créée par un groupe de journalistes et de militants de la société civile tunisienne implantée à l'étranger pour aborder, régulièrement, les questions et les problématiques liées à la migration des Tunisiens, qu'elle soit clandestine ou légale.
Le présent numéro n'est autre que le troisième d'un produit qui fait ses tout premiers pas sur le paysage médiatique, et en particulier, celui de la presse écrite. Rédigé, dans son ensemble, en langue arabe, il consacre, néanmoins, une dizaine de pages aux francophones. Il s'agit d'un troisième numéro, pour la période mai/ juin 2016. Au sommaire, un traitement analytique critique, voire souvent satirique de l'apport des institutions de tutelle et des hauts responsables du gouvernement à la situation des Tunisiens à l'étranger.
Face au peu d'intérêt qu'accordent les parties concernées à la question se dresse une réalité amère, vécue par les migrants clandestins. Le présent numéro consacre, en effet, le dossier de fond à la migration clandestine des Tunisiens vers l'Italie ou l'île Lampedusa. Croyant à leur bonne étoile, des milliers de jeunes qui, abattus par le chômage, par l'injustice sociale et par la précarité, répondent à l'appel du grand large, dans l'espoir de trouver sur les rives nord de la Méditerranée, des jours meilleurs ; un rêve qui se brise face à la moindre vague folle et qui tourne au drame.
Plus de 500 migrants portés disparus
Selon l'Agence internationale de contrôle des frontières, quelque 27.864 Tunisiens avaient traversé, en 2011, la mer méditerranéenne, dont plus de 500 sont portés disparus. La mort supposée de ces jeunes dont les corps n'ont pas été retrouvés ne tient pas en raison de la présence d'indices prouvant que certains sont bel et bien en vie. C'est le cas du migrant clandestin Nabil Oueslati qui a réussi à joindre le territoire italien dans le cadre d'une traversée clandestine en date du 9 septembre 2012. Sa famille avait affirmé qu'il était joignable jusqu'au 5 novembre de la même année. De même pour Mohamed Sabbouhi qui avait quitté la Tunisie en direction de Lampedusa le 5 septembre 2012 et qui avait contacté sa famille le lendemain pour la rassurer de son arrivée. Si Nabil et Mohamed avaient pu réconforter leurs familles de leur arrivée, sains et saufs ce ne fut pas le cas pour bien d'autres. Ce qui n'est point un argument pour trancher la question et affirmer leur décès.
Dans ce dossier, les journalistes pointent du doigt le laxisme des autorités tunisiennes qui ont tendance à étouffer l'enquête. Pour M. Imed Soltani, président de l'association « La Terre pour tous», les autorités tunisiennes auraient probablement choisi de sacrifier cette affaire épineuse afin de garder intactes les relations diplomatiques bilatérales entre la Tunisie et l'Italie.
Le sort des «Ulysses» damnés
Outre l'insouciance palpable des parties concernées, le législateur tente de freiner le flux migratoire vers l'Europe et vers l'Italie en particulier en ayant recours aux textes de lois à caractère coercitif. La révision de la loi 40 en date de 1975 et l'instauration de la loi 6 en date de 2004 place haut la barre punitive. Le migrant clandestin risque une peine de 20 ans de prison et une amende de l'ordre de 100 mille dinars. De son côté, le législateur italien procède à la complication préméditée des lois réglementant l'immigration clandestine. Ainsi, une fois arrivé à destination, l'immigrant se trouve hébergé dans des centres de rétention durant un mois, dans l'attente que la cour se prononce sur son sort. Les plus chanceux devront lutter pour bénéficier d'une carte de séjour dont les procédures sont lentes et interminables. Certains risquent des pénalités notamment la prison alors que d'autres seront expulsés. Seuls les femmes enceintes, les mineurs, les réfugiés politiques, les réfugiés fuyant les conflits armés ainsi que les immigrants ayant un proche résidant en Italie bénéficient d'un traitement plus ou moins souple jusqu'à nouvel ordre.
«L'immigrant tunisien» appelle les parties concernées à faire preuve d'efficacité et de prendre au sérieux le dossier des migrants, en général, et des disparus en particulier. Les autorités sont vivement appelées à assumer leurs responsabilités et à collaborer avec la société civile dans l'optique de trouver des solutions et des réponses salvatrices à ce problème qui perdure depuis cinq ans. Notons, enfin, que la revue fait observer que l'exploitation de ces jeunes dans les réseaux mafieux figure parmi les éventualités que redoute la société civile.


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