Le président de la Coordination de la Justice transitionnelle, Omar Safraoui, a annoncé, hier, son intention de rencontrer le chef du gouvernement désigné Youssef Chahed après la formation de son équipe pour lui soumettre un projet développé par un groupe d'experts sur la justice transitionnelle et la loi sur la réconciliation économique et financière. Tout en regrettant la non-mention du processus de la justice transitionnelle dans l'accord de Carthage, Safraoui a estimé que «le prochain gouvernement doit redresser le processus de la justice transitionnelle pour en assurer la réussite». Contacté par l'agence TAP, il a expliqué que ce projet a pour objectif d'examiner les points forts et les points faibles du processus de la justice transitionnelle et d'aboutir à un ensemble de recommandations qui engagent les parties concernées par le processus, en l'occurrence le gouvernement au pouvoir, l'Instance vérité et dignité et les composantes de la société civile nationale et internationale. «La loi sur la réconciliation économique et financière ne doit aucunement sortir du cadre de la justice transitionnelle», a-t-il lancé. Dans un message qu'il avait adressé au début de la semaine au chef du gouvernement désigné, Youssef Chahed, Omar Safraoui a indiqué que le système de corruption qui s'est installé avant la révolution ne peut être démantelé sans accorder à la justice transitionnelle toute l'importance qu'elle mérite. «La justice transitionnelle peut contribuer à l'éradication de la corruption à travers la révélation de toute la vérité sur les cas de corruption financière et de détournement des deniers publics et l'identification des auteurs de ces exactions», a-t-il ajouté.