«Fleur d'Alep», une histoire poignante du combat d'une mère sur fond d'images bouleversantes de massacre en Syrie. C'est officiel. Le comité directeur des Journées cinématographiques de Carthage, qui se tiendront du 28 octobre au 5 novembre, a programmé le film tuniso-libanais «Fleur d'Alep» (Zahrat Halab) à la soirée d'ouverture des JCC...Un honneur pour le cinéma tunisien, une reconnaissance à tous les comédiens et techniciens de ce film et une satisfaction personnelle après tant d'années d'injustice et de patience. Vive le cinéma tunisien...vive les JCC ! a posté le cinéaste Ridha Béhi sur son mur. Une bonne nouvelle qui, certainement, réjouira les protagonistes du film et tout le secteur du 7e art tunisien qui a considéré, ces derniers temps, que les JCC les excluent de la programmation officielle. Ridha Béhi, cet enfant des cinéclubs et du mouvement du cinéma amateur, n'est pas novice dans le métier, ses premiers films Seuils interdits réalisé en 1972 et Soleil des hyènes en 1977 ont marqué au fer rouge l'histoire du cinéma tunisien. Avec Fleur d'Alep, son dernier film, une coproduction tuniso-libanaise revient sur une thématique brûlante et raconte une histoire au cœur du déchirement de la Syrie sous l'emprise de la menace terroriste et l'endoctrinement de la jeunesse arabe. Pour ce film tant attendu par le public et tant rêvé par le cinéaste, Ridha Béhi a déployé tout son savoir-faire et a fait appel aux meilleurs de nos techniciens et comédiens. L'image du film est signé par Mohamed Maghraoui, le son par Faouzi Thabet, les décors par Taoufik Béhi et le montage par Kahéna Attia. Quant aux principaux personnages, ils sont campés par Hind Sabri, Hichem Rostom, Mohamed Ali Ben Jemaâ, Chekra Rammeh, et côté syrien, le cinéaste a sollicité la collaboration des comédiens, et pas des moindres, Bassem Lotfi, Jihed Zoghbi, Zina Hallek... Un petit rappel du synopsis : Salma, 37 ans, ambulancière. Son travail l'accapare énormément et la met constamment en contact avec la dure réalité de la société tunisienne. Hichem, son mari, un artiste-sculpteur de 55 ans dont le comportement alternant agressivité éthylique et passivité, a convaincu Salma de le quitter. Parallèlement, leur fils unique Mourad, élevé en partie en France, ne vit pas très bien son retour en Tunisie et le divorce de ses parents n'arrange pas les choses. Sans repères, il retouve auprès des salafistes une nouvelle famille... Un jour, il disparaît...Salma découvre qu'il est parti combattre en Syrie... elle décide de partir à sa recherche en se faisant passer pour une militante jihadiste.