Comme en coupe de Tunisie, les Gabésiens ont cédé au second half. Il a fallu à l'EST deux penalties pour se tirer d'affaire Stade de Radès, temps chaud, pelouse acceptable, public peu nombreux. Espérance Sportive de Tunis bat Stade Gabésien (2-1). Score à la mi-temps (0-0). Buts de Taha Yassine Khenissi 57' sur penalty et Ferjani Sassi 79' sur penalty pour l'EST, Ahmed Hosni 74' pour le SG. Arbitrage moyen de Wassim Ben Salah. Avertissements: Ben Sassi 42' (SG); Chaâlali 62' (EST). EST: Ben Cherifia- Mbarki, Chammam, Dhaouadi, Machani- Sassi, Chaâlali, Bulbwa (Jelassi 46'), Rejaibi (Zaâbia 80')- Badri, Khenissi (Coulibaly 85'). SG: Rebai- Cissé, Haj Mabrouk, Hammami, Ben Sassi- Onana (Hadda 72'), Kethiri, Fouzai, Mansour (Dramé 65')- Hosni, Essifi (Gherab 83'). Comme on se retrouve ! Le 20 août dernier, la Stayda recevait l'Espérance en demi-finale de la coupe et se faisait sortir (2-1). Hier, le lever de rideau du championnat réunissait les deux équipes pour la 23e confrontation de l'histoire, cette fois-ci à Radès mais pour un même score. En cette avant-veille de l'AId El Kebir, il n'y avait pas grand monde dans les tribunes. L'ambiance n'a rien à voir avec celle de la finale de la coupe dont le vainqueur était hier privé des services de deux titulaires blessés: Beguir, relevé par Bulbwa, et Belkaroui, remplacé par Machani. De son côté, le Stade Gabésien présente pratiquement son onze-type renforcé par l'ancien latéral gauche cabiste, Houssam Haj Mabrouk, ce qui pousse Dridi à décaler son capitaine Aliou Cissé côté droit. Le métier «sang et or» a une nouvelle fois prévalu. Les hommes d'Ammar Souayah eurent besoin de deux penalties pour remédier aux carences du finish. Rejaibi, très actif côté gauche, et Bulbwa, en demi-teinte en première période côté droit, eurent beau multiplier les raids, mais rien n'y fit. il fallut ainsi recourir à ce que Souayah appelle «le plan B», soit à l'entrée en jeu du régisseur qui manqua longtemps aux siens, Elyès Jelassi, pour voir les Tunisois trouver les décalages, le coup de reins décisif, un zeste de chance aussi sur le premier penalty suite à une faute de main de Ben Sassi après la déviation de la tête de Rejaibi à la reprise d'un corner botté par Chaâlali. Sur le coup de réparation, Khenissi prend à contre-pied Rebai (57'), montrant la voie du succès. La Stayda possède un tandem de feu Hosni-Essifi. Longtemps, pourtant, ils s'ignorèrent, le premier péchant par excès d'individualisme dans des situations où Essifi paraissait libre de tout marquage (45+2', par exemple). Mais dès qu'ils s'appliquèrent à jouer collectivement et intelligemment, ils sortirent un bijou de but. Hosni lance Essifi entre Dhaouadi et Mbarki, et reçoit en retour le ballon devant les buts pour une déviation victorieuse, le tout en un éclair (74'). Une action d'école, la plus belle de toute la partie. Le bloc gabésien a fini par céder Mais comme le bloc compact sudiste se désunissait quelque peu au second half, la défense de Rebai eut nettement beaucoup plus de boulot à abattre. Ainsi, un duel Ali Hammami-Taha Yassine Khenissi à l'entrée de la surface côté droit est sanctionné par un penalty, l'arbitre Wassim Ben Salah estimant que le défenseur axial de la Stayda avait chargé l'artificier «sang et or». Lequel laissa cette fois à Ferjani Sassi le soin d'exécuter le penalty, redonnant l'avantage aux locaux (79'). L'EST nous parut hier moins fringante que lors de sa finale de coupe. Malgré la présence de Khenissi qui ne rate aucune occasion pour améliorer ses «stats» de buteur patenté, elle souffrit longtemps au niveau de la touche finale et de la concrétisation, et se montra empruntée dans sa recherche à transpercer le bloc adverse. Quant au SG, il n'a pas à rougir d'une défaite qu'il aurait pu éviter sans quelques erreurs de placement. «On a payé cash les fautes qu'il ne fallait pas commettre, reconnaissait après la partie son entraîneur Lassaâd Dridi. Nous aurions pu tirer un meilleur profit des larges espaces concédés par les latéraux adverses. Notre but a été un modèle de jeu collectif. En tout cas, il n' y a pas que du négatif dans cette défaite». Quant à Ammar Souayah, il déplorait la courte trêve qui suivit la finale de la coupe. «Nous n'avons pas trouvé nos repères au premier half. Mais on sait qu'il n'est pas interdit de rectifier le tir à la reprise. La pause est faite pour cela. En tout cas, il nous faut améliorer notre concrétisation», insiste le stratège espérantiste. Dans l'immédiat, ses joueurs lui donnent la satisfaction de ne rien lâcher en ce début de parcours quand bien même, à l'image d'un Badri transparent et d'un Mbarki moins saignant que d'habitude, ils ne parurent pas hier particulièrement inspirés.