Le FEST, Festival des échos sonores, qui œuvre depuis quatre ans pour installer une production et une consommation de la culture électronique en Tunisie, n'a plus besoin d'être présenté. Cela n'empêche en rien l'association «Echos Electriques», fédératrice du projet, de développer son activité et de créer de nouveaux évènements. C'est dans ce sens qu'elle met en place, depuis novembre 2009 et jusqu'au 15 décembre 2010, le projet E-FEST. Très prochainement, entre le 17 et le 24 septembre, de nouvelles dates s'annoncent. Ce projet consiste en une série d'événements récurrents, en rapport avec la création numérique, tout au long de l'année. Il se présente dès lors comme un complément, devenu au fil des sessions essentiel, au FEST dont nous avons pu constater l'ampleur et la diversité, toujours en étant centré sur la musique et la culture électronique, durant sa dernière édition en juin dernier. Gardant le même esprit, le programme concocté par l'équipe de l'E-FEST allie installations, soirée musicale et ciné-concert. Même s'il semble mettre un point d'honneur à squatter l'Acropolium de Carthage pour le besoin de ses activités, l'E-FEST ambitionne de dominer bien plus que la colline de Byrsa. C'est, entre autres, ce qui lui confère sa touche de nouveauté dans son retour, qui fera sûrement le bonheur de plus d'un de ses habitués. L'exemple en est ici que le ciné mix aura lieu cette fois au CinémAfricArt, au centre-ville de Tunis, dans la soirée du vendredi 24 septembre. Sur un arrière-plan fait de la projection de Goodbye, Dragon Inn (2003), du réalisateur Taïwanais Tsai Ming-Liang, Fibla et Arbol, annoncés comme deux des artistes électronica les plus importants de la scène espagnole, réinventent la bande sonore du film et donnent ainsi une autre dimension aux images et à la musique. Une semaine auparavant , plus précisément le 17 septembre, l'Acropolium accueillera le vernissage des installations d'arts visuels qui se poursuivront jusqu'au 19 du même mois. Le programme proposé dans ce volet va des limites de la créativité à celles de l'extravagance. Il y a tout d'abord Spaces II, projet créé par Hiddenlines, jeune collectif germano-tunisien composé de Johanna Gampe et de Ali Tnani. Ce duo propose au public un parcours sonore, une ascension de la Cathédrale Saint-Louis accompagnée d'une exploration sonore. Il y a aussi Amusia, une installation de sphères sonores réalisée par les Roumains Yvat, Iulia Popa et Adrian Tabaracu. Une expérience qui promet d'être singulière, puisque le public sera invité à créer ses propres sons, en glissant ses mains à l'intérieur de ces sphères. Et puis, il y a, tenez-vous bien, un concert de poules ! Eh oui, le groupe Livescape, composé de Perrine Joveniaux et Stéphane Kozik, qui nous vient de Belgique, «utilise et détourne les éléments naturels, pour en faire un concert atypique riche en expérimentations». Les stars de leurs show, intitulé Pizzi k poule, ne sont autres que deux poules entraînées pour danser et chanter sur scène ! Ce week-end d'exposition sera ponctué, le samedi 18 septembre, par la soirée «échos electrik # 3», qui débutera par un live d'un passionné de sons analogiques, le musicien électronique et sound designer roumain, Yvat. Ensuite, viendra le groupe tunisien Lahab qui puise son inspiration dans une aura poétique et rock. Enfin, pour clore la soirée, après le succès rencontré lors du FEST festival, Rebotini revient avec son groupe et son nouveau live de Black Strobe».