Ce sont les deux qualités essentielles du buteur Plusieurs buteurs ont marqué l'histoire du football tunisien, compte tenu, certes, de la performance exceptionnelle des joueurs considérés comme des «chasseurs de buts». La priorité est à l'offensive et au flair du but. «A l'époque, on jouait sans soucis en défense. On respectait le public assoiffé de spectacle. Le jeu était orienté vers l'attaque avec des choix clairs de part et d'autre. Chaque équipe avait un buteur de renommée. J'ai eu comme concurrent Chakroun, Akid, Khouini, Ben Aziza, Adhouma et Mellouli. J'ai été placé en pointe de l'attaque et servi par Laâbidi et Jabbès. C'est important d'harmoniser avec ses coéquipiers pour retrouver des repères et garder son efficacité. Nous ne faisions pas de calcul. Un buteur doit savoir inscrire des buts. Sinon il ne mérite pas sa place sur le terrain», avoue Moncef Ouada. «C'est la médiocrité du foot !» L'excès du jeu défensif et les nouvelles formules adoptées par les entraîneurs ont eu leurs conséquences sur le rendement des attaquants des équipes en Tunisie. Et Moncef Ouada de continuer : «Nous avons perdu cette rage de vaincre depuis des années à cause de l'enjeu des rencontres et du souci de la rélégation. L'excès de prudence des joueurs et des entraîneurs a changé le caractère offensif du football. Les équipes jouent la défense et le beau jeu offensif commence à disparaître pour céder la place à la laideur générale. Dans un match, c'est habituel d'avoir des ruptures de jeu et un surcroît de jeu agressif. La plupart des rencontres sont soldées sur des parités et le temps réel du jeu a baissé. Comment un attaquant aura-t-il la chance d'inscrire des buts ?»